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Dans le détroit de Messine qui sépare l'Italie de la Sicile, se trouve Charybde,
C'était la fille de Poséidon et de Gaia qui vola et mangea une partie du bétail de Géryon qu'Héraclès ramenait.

Pour la punir, Zeus la foudroya et l'envoya au fond du détroit, où, trois fois par jour elle engloutissait puis recrachait la mer et tout ce qui s'y trouvait.

Ulysse échappa une première fois au monstre mais après le naufrage qui suivit l'épisode des bœufs du Soleil, le mât auquel il s'était accroché fut avalé.

Il eut la vie sauve grâce à un figuier qui poussait à l'entrée de la grotte et auquel il s'agrippa.
Il récupéra le mât quand le monstre le vomit quelques heures plus tard et il put continuer son odyssée.
 
Mythologie du monde à travers les ages  
 
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Introduction

Dieux et Déesses

Heros

Monstres demons et créatures

Personnages en tout genre

 

Introduction

 

Au commencement du monde règnent les Titans, génération d'êtres gigantesques nés du Ciel et de la Terre. Deux d'entre eux, Rhéa et Cronos, engendrent six divinités dont Zeus, le maître de l'Olympe. Les principaux dieux du panthéon Grecs résident sur le mont Olympe et sont aux nombres de douze.


 

Afin de se venger ses petits-fils, les titans, emprisonnés dans les Enfers sur l'ordre de Zeus, leur vainqueur, Gaia donna naissance à un monstre effrayant, au corps couvert d'écailles, et dont les cent gueules vomissaient du feu. Typhon s'attaqua aux dieux de l'Olympe. Il s'ensuivit l'ultime lutte entre les cieux et la Terre, entre les dieux de la Lumière et les sombres principes enfantés par les entrailles de la Terre. Dans se combat, on peut voir aussi l'image symbolique d'un cataclysme volcanique qui aurait ravagé les Cyclades, laissant aux hommes un souvenir d'effroi. Enfin, vaincu, Typhon, dernière force anarchique soulevée contre la loi, l'ordre de Zeus et
des Olympiens, fut précipité, lui aussi, au fond des Enfers : il y rejoignit les Titans. Cependant; il avait eu le temps de s'accoupler avec Echidna. celle-ci enfanta de ses oeuvres toutes une suite de monstres plus affreux les uns que les autres : Cerbere, l'hydre de lerne, la chimére, le sphinx, les harpyes et le plupart des divinités malfaisantes du monde souterrain.



Une autre tradition lui attribut pour mère non pas Gaia, mais héra, prompte à se venger de Zeus, qui, sans son concours, avait engendré Athéna. Après maintes poursuites mouvementées, Typhon fut finalement foudroyé
par Zeus et enseveli sous le mont Etna, par le cratère duquel il vomit
encore des flammes.
Fils de Cronos et de Rhéa, Poséidon, dieu de la Méditerranée, fut élevé par les Telchines. Célèbre, comme tous les Dieux de l'Olympe, par ses amours avec les immortelles, telles Déméter ou Amphitrite, son épouse légitime, ou même avec des monstres comme Méduse, il engendra surtout des créatures néfastes, tels les Cercopes, les Aloades, Chrysaor ou le Cyclope Polyphème. Il se mêla souvent des affaires des mortels ; avec Apollon, il participa à la construction des murailles de Troie ; il chercha en vain à ravir à Athéna la suprématie sur l'Attique, et, furieux d'avoir été joué, il frappa de son trident le roche de l'Acropole d'Athènes, qui en portait encore la trace à l'époque historique. Il disputa sans succès à Hélios la ville de Corinthe, et à Héra celle d'Argos.

Au cours de la guerre de Troie, il prit le parti des Grecs par rancune contre les Troyens, qui ne s'étaient pas acquittés de leur dette lorsqu'il construisit leur mur. Il consentit cependant à protéger Enée, en le dérobant à la vue d' Achille, qui s'apprêtait à le tuer. Dieu des Tremblements de terre et dieu l'Élément liquide, dont la représentation la plus impressionnante est la mer dans son immensité et sa puissance sauvage, Poséidon réside aux fonds des eaux. Parfois, il sort de son palais sur un char attelé de chevaux aux couleurs d'algues et d'écume, pour diriger les mouvements des flots, apaiser ou susciter des tempêtes, en frappant la mer de son trident ou en hurlant des ordres de son énorme et profonde voix. Les marins le vénèrent et l'implorent afin d'obtenir une bonne traversée. Son pouvoir s'étend non seulement sur l'élément marin, mais aussi sur les eaux douces et les Nymphes; ainsi, il concourt, en dissipant l'humidité, à la fertilité des champs, et il est souvent considéré comme une divinité agraire.

Rhéa était furieuse que Cronos dévorât ses enfants. C'est pourquoi elle mit au monde Zeus, son troisième fils, en pleine nuit sur le mont Lycée en Arcadie, là où les créatures n'ont pas d'ombre et après l'avoir baigné dans le fleuve Néda, elle le donna à Gaia. Celle-ci le transporta à Lyctos en Crète (selon la version la plus connue) où elle le cacha dans l'Antre de Dicté sur le mont Aegéon (ou Ida ou dicté). Elle le confia aux soins de la nymphe Adrasté et à sa soeur Io, l'une et l'autre filles de Mélissée, et à la nymphe-chèvre Amalthée. Il mangeait du miel fait spécialement par les abeilles du mont Ida et il partageait le lait d'Amalthée avec Pan, son frère de lait.Entourant le berceau d'or de l'enfant, accroché dans un arbre (afin que Cronos ne puisse le trouver ni dans le ciel, ni sur terre, ni sur mer), se tenaient les Curètes en armes, fils de Rhéa. Ils frappaient leurs boucliers de leurs lances et criaient pour couvrir ses vagissements du nouveau-né, de crainte que Cronos ne les entendît de loin.
Adrasté (Qui ne recule pas) était la fille d'Iasos et de Mélissa, elle était la soeur d'Io et de Phoronée. Chargée de distraire Zeus nourrisson quand il pleurait, elle possédait une boule ajourée formée de cercles d'or contenant une pierre ciselée : lorsqu'elle lançait la boule en l'air, elle traçait dans le ciel de longs sillons dorés, semblables à ceux que laisse une étoile filante ; Zeus, fasciné, en oubliait sa peine. Cette boule fut offerte plus tard à Aphrodite, laquelle la céda à Eros en échange d'une flèche tirée dans le cœur de Médée pour la rendre éprise de Jason.

Rhéa avait enveloppé de langes une grosse pierre qu'elle donna à Cronos sur le mont Thaumasion en Arcadie, il l'avala croyant que c'était le jeune Zeus. Devenu grand, Zeus décida de détrôner Cronos. Il demanda conseil à Métis qui lui donna une potion vomitive et Cronos vomit les enfants qu'il avait dévorés ainsi que la pierre.
Omphalos de Delphes
Pour affirmer sa puissance, Zeus décida de déposer cette pierre au centre du monde. Il lança deux aigles aux extrémités de la terre et en sens opposé; ils se rencontrèrent à Delphes qui était de ce fait le centre du monde. Il y déposa la pierre et fit garder l'omphalos (nombril) enveloppé de linges par un serpent sacré : le Python de Delphes.
Avec ses frères et soeurs il lutta contre Cronos et les Titans pendant dix ans en se faisant aider par les Cyclopes et les Hécatonchires
Il dut tuer la gardienne Campé qui les tenait enfermés dans le Tartare
Les Cyclopes offrirent des outils qu'ils avaient forgés:
- foudre pour Zeus.
- trident pour Poséidon.
- casque qui rend invisible pour Hadès.
Finalement ils réussirent à vaincre les Titans qui furent enfermés dans le Tartare.
Mais cela déplut fortement à leur mère la Terre qui excita les Géants contre les Olympiens.
Ce fut alors le début de la Gigantomachie.
La dernière épreuve que Zeus eut à surmonter fut le combat contre Typhon pendant lequel il fut fait prisonnier et délivré par Pan et Hermès. Finalement il réussit à enterrer Typhon sous l'Etna.
Il partagea alors le monde avec ses frères Hadès et Poséidon. Lorsque sa mère Rhéa, prévoyant les difficultés que créeraient ses désirs amoureux, lui interdit de se marier, il fut pris de colère et menaça de la violer. Bien qu'elle se fût changée sur-le-champ en serpent menaçant, Zeus n'en fut pas pour autant effrayé, il se changea en serpent mâle et, s'unissant à elle en un noeud indissoluble, il mit sa menace à exécution.

Après avoir exilé son père Cronos, Zeus épousa Métis la Titanide mais un oracle l'ayant averti qu'il se passerait la même chose qu'avec Ouranos il avala Métis, la Raison, qui disait-il continuait à lui donner des conseils.

Puis Zeus rechercha sa soeur jumelle Héra à Cnossos en Crète, (ou, au mont Thornax en Argolide) où il la courtisa, d'abord sans succès. Mais elle eut pitié de lui lorsqu'il adopta le déguisement d'un coucou mouillé et elle le réchauffa tendrement dans son sein. Il reprit alors aussitôt sa véritable apparence. Ils se marièrent.
Tous les dieux apportèrent des cadeaux pour le mariage. Ils passèrent à Samos leur nuit de noces qui dura trois cents ans. Mais la longue série de ses aventures amoureuses continua. car il eut, soit au ciel avec les déesses, soit sur la terre avec des nymphes ou des mortelles, beaucoup d'aventures galantes, et fut le père de nombreux dieux ou déesses, demi-dieux, nymphes, héros et rois. Il vint un moment où l'exubérance et les excès de Zeus devinrent à ce point insupportables qu'Héra, Poséidon, Apollon et tous les autres habitants de l'Olympe, excepté Hestia, l'entourèrent par surprise tandis qu'il était endormi sur sa couche, l'attachèrent avec des lanières de cuir et firent cent noeuds afin qu'il ne puisse plus bouger.
Il les menaça de les tuer sur-le-champ mais ils avaient mis la foudre hors de sa portée et se moquèrent de lui. Tandis qu'ils célébraient leur victoire et discutaient âprement pour savoir qui serait son successeur, Thétis la Néréide, prévoyant une guerre civile dans l'Olympe, se hâta d'aller chercher Briarée aux cent bras qui défit promptement les lanières, se servant de toutes ses mains à la fois et libéra son maître.
Comme Héra était à l'origine de la conspiration dirigée contre lui, Zeus la suspendit dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville. Les autres dieux étaient furieux mais n'osèrent pas lui porter secours malgré ses cris déchirants. A la fin, Zeus se décida à la libérer à une condition: qu'ils fassent le serment de ne plus jamais s'insurger contre lui; ils obéirent à contrecoeur. Zeus punit Apollon et Poséidon en les envoyant sur la terre bâtir Troie mais il pardonna aux autres.
Ces êtres fabuleux, pourvus d'un oeil unique au centre du front, apparaissent dans de nombreuses légendes gréco-latines. On en distingue quatres sortes : les Cyclopes ouraniens, les Cyclopes forgerons, les Cyclopes bâtisseurs et les Cyclopes pasteurs.

Les Cyclopes ouraniens sont nés de l'union monstrueuse de Gaia (la Terre) et d'Ouranos (le Ciel). Comme ils étaient trois frères, Ouranos redouta de les voir se retourner contre lui et s'emparer de ses pouvoirs. Aussi, il les jeter dans le Tartare. Plus tard, avec l'aide de leurs frères les Titans, de Cronos en particulier, et de leur mère indignée, ils se révoltèrent et mutilèrent leur père. Mais Cronos, lui aussi, qui trouvait leur existence dangereuse pour sa suprématie, les précipita à nouveau dans les Enfers. Zeus les délivra. Par gratitude, ils forgèrent la foudre, l'éclair et le tonnerre, qui permirent à Zeus de vaincre Cronos et de s'emparer du trône céleste. Les trois Cyclopes, pour commémorer leurs rôles dans cette révolution, prirent alors respectivement les noms d'Argês ("l'éclair"), Stéropês ("la foudre") et Brontês ("le tonnerre"). A Hades, ils offrirent un casque qui rendait invisible ; à Poséidon, le trident grâce auquel celui-ci soulève ou apaise les ondes marines. Par la suite, les trois Cyclopes furent mis à mort par Apollon : le dieu ne leur pardonnait pas d'avoir fourni à Zeus la foudre qui avait frappé et tué Asclépios, son fils. A ces trois auxiliaires de Zeus viennent s'ajouter les aides-forgerons d' Héphaistos, qui ont élu domicile au coeur des volcans où ils travaillent l'airain afin d'en façonner l'armure des Dieux et des héros. Pyracmon ("l'enclume") et Acamas ("l'infatigable") comptent parmi les plus souvent cités de ces Cyclopes. Plus tardivement encore, on a donné le nom de "murailles cyclopéennes" aux murs constitués d'énormes blocs de pierre, dont on peut voir encore les restes à Mycènes et à Tirynthe. Certains Cyclopes bâtisseurs les auraient édifiés.
Mais les plus fameux des Cyclopes restent ceux que décrit Homère. Géants brutaux, sans foi ni loi, ils élèvent des troupeaux de moutons, récoltent, sans user d'aucun moyen de technique agricole , ce que la terre consent à faire pousser spontanément, et ne craignent pas, à l'occasion, de dévorer les êtres humains qui se risquent sur leurs territoires et dans leurs cavernes. Ils représentent, aux yeux des Grecs, le type de la race sauvage, inculte, dénuée de toute idée de civilisation. Au cours de leur pérégrination, Ulysse et ses compagnons se mesurèrent avec le plus redoutable d'entre eux, Polypheme.
Hadès était le fils de Cronos et de Rhéa, à qui échut le monde souterrain où vont les ombres des morts. Il régnait avec sa femme Perséphone sur les Enfers et les morts.
Ce n' était pas un dieu monstrueux mais simplement implacable et inflexible dont le simple nom était déjà de mauvais augure.
Plus tard, il fut aussi considéré comme un dieu bienfaisant, dispensateur de la richesse agricole, d' où sa corne d'abondance.


Il était coiffé de la kunéê, casque fabriqué par les Cyclopes qui rendait invisible tous ceux qui le portaient.
Il lui arrivait de le prêter à des mortels comme à Persée quand il alla voir Méduse ou à des dieux comme Hermès quand il combattit les Géants ou Athéna lors du siège de Troie ce qui lui permit de ne pas se faire voir d'Arès.
Il est souvent représenté avec une lance à deux dents à la main.
Il faut ajouter deux (ou quatre) chevaux bleu nuit qui lui servirent à enlever sa future femme.
Il possédait aussi des troupeaux, qui paissaient dans l'île d'Erythie, l'île rouge. Ils étaient gardés par le berger Ménoétès qui espionna Héraclès lorsque le héros s'empara des troupeaux de Géryon.


Les immortels n' aimaient pas se rendre dans son royaume lugubre, exception faite d'Hermès qui était chargé de conduire les âmes aux Enfers et qui servait de messager. De plus il sortait rarement de son royaume: Une fois pour l'enlever Perséphone et une autre fois pour se faire soigner sur l'Olympe la blessure infligée par une flèche d'Héraclès.


1) Enlèvement de Perséphone
Hadès enleva Perséphone, avec l'accord de Zeus, alors qu'elle était en train de cueillir des fleurs en compagnie de nymphes dans la plaine d'Enna. Déméter la chercha partout sur la terre et déchaîna une grande famine.
Zeus fut alors obligé de tenter une réconciliation et ordonna à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la terre entière ne soit morte de faim. Il envoya Hermès porter le message à Hadès. Ce dernier fut d'accord de la laisser partir à condition qu'elle n'ait pas encore goûté la nourriture des Morts.
Et comme Perséphone n'avait rien mangé depuis son enlèvement, Hadès, contraint de respecter les conseils de son frère, dissimula son dépit et la renvoya vers sa mère.
Les larmes de Perséphone cessèrent immédiatement de couler.
Mais juste au moment où elle se mettait en route pour Eleusis, un des jardiniers d'Hadès, du nom d'Ascalaphos, rapporta à Hadès qu'il l'avait vu cueillir une grenade et en manger sept grains.
Perséphone avait mangé la nourriture des Enfers et devait rester éternellement dans le sombre royaume. Zeus intervint à nouveau et proposa à Perséphone de passer trois mois de l'année aux Enfers et neuf mois sur la Terre. Ce qui fut accepté.


2) Mintha et Leuce
Hadès tomba amoureux de Mintha ou Mentha, la nymphe du fleuve des Enfers, le Cocyte. Mais cette liaison déplut fortement à Perséphone qui piétina la malheureuse Mintha.
Hadès (ou Perséphone elle-même) la transforma en plante : la menthe.

Leuce, une autre nymphe fille d'Océan, fut enlevée par Hadès et changée par Perséphone (ou Hadès) en peuplier blanc..


Il resta toujours le dieu des morts, craint et détesté, représenté comme un homme mûr, barbu, farouche, souvent assis sur un trône et tenant une patère et un sceptre, avec le chien à trois têtes, Cerbère, ou un serpent à ses pieds.
Fille de Cronos et de Rhéa, Héra (Hra) était la reine du ciel et de l'Olympe. Epouse et sœur aînée de Zeus, elle partageait avec lui la domination du ciel.
Elle fait partie des douze Olympiens.
Elle fut identifiée à Junon par les Romains.
Héra était née sur l'île de Samos, ou, selon certains, à Argos. Comme tous les enfants de Cronos (excepté Zeus) Héra avait été avalée par son père puis régurgitée.

Son type plastique est peu caractérisé; debout ou trônant, elle portait avec beaucoup de majesté les attributs royaux traditionnels : le sceptre et le diadème ; sa tête recouverte de voiles est le symbole du mariage. Parfois elle tenait dans l'une de ses mains une grenade, emblème de la fécondité. Le paon lui était consacré en souvenir d'Argos, dont elle prit les cent yeux, lorsqu' il eut été tué, pour les placer sur le plumage de l'oiseau.

Elle était la protectrice par excellence de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et, particulièrement avec Ilithye, des femmes en couches.
Elle avait le pouvoir de conférer le don de prophétiser à un homme aussi bien qu'à un animal de son choix.
Elle état aussi la protectrice d'Argos et de l'Argolide qu'elle avait disputée à Poséidon.
Elle avait des temples qu'elle partageait souvent avec son époux dans presque tous les pays grecs et tout particulièrement à Samos et Argos où se déroulait tous les cinq ans une grande fête Héraea en son honneur. Il y avait aussi la fête Daedala qui se passait tous les 7 ans ou une grande fête tous les 60 ans.
Gamelia célébrée au mois de Gamelion (fin janvier - début février) était le meilleur moment pour se marier.

Après avoir exilé Cronos, Zeus eut des nombreuses aventures amoureuses avec des déesses et des nymphes, mais il décida que seule Héra convenait pour devenir son épouse. Il la rechercha à Cnossos en Crète, et en Argolide, où il la courtisa sans succès. Un jour Zeus aperçut Héra qui se promenait dans les bois du mont Thornax (appelé aussi la montagne au coucou) dans le sud de l'Argolide, il fit tomber une ondée et se métamorphosa en coucou. Quand Héra vit le pauvre oiseau mouillé et transis de froid elle le mit sous sa tunique pour le réchauffer sur son sein.
Alors Zeus reprit aussitôt sa véritable apparence. Elle en éprouva tellement de honte qu'elle se maria avec lui.

Tous les dieux apportèrent des cadeaux pour le mariage. La Terre-Mère, notamment, donna à Héra un arbre couvert de pommes d'or, qui par la suite fut gardé par les Hespérides dans le verger d'Héra sur le mont Atlas. Ils passèrent à Samos leur nuit de noces qui dura trois cents ans. Héra retrouvait sa virginité chaque année en se baignant au printemps dans les eaux de la source Canathos près d'Argos.

De leurs amours naquirent les divinités Ilithye, Hébé et Arès.
C'est en allaitant ce dernier, qu'un jet de son lait traça sur la voûte céleste la voie lactée. Selon Héra Héphaïstos avait été conçu sans l'intervention de son époux, prodige que Zeus ne voulut pas croire jusqu'à ce qu'ayant emprisonnée son épouse sur une chaise mécanique dont les bras se repliaient et enserraient la personne qui était assise, elle fut contrainte de jurer par le Styx, serment inviolable, que c'était la stricte vérité.
Héra, la protectrice du mariage était un modèle de fidélité. Il lui arriva toutefois d'être l'objet de l'assiduité des hommes, tels Ixion , Ephialtès ou le Géant Porphyrion qui furent rapidement châtier par Zeus ou ses enfants.
Toutefois il existe une légende où elle serait la mère de Pasithéa par Dionysos (Nonnus, Dionysiaca 31.103)

Un jour, Héra abandonna Zeus, lassée par l'infidélité constante de son mari. Alors sur le conseil du roi de Platée, Alalcoménée, ou Cithaeron, Zeus façonna une élégante statue en bois, il la recouvrit d'un voile et il la plaça à côté de lui sur son char. Puis il fit courir le bruit qu'il allait épouser Plataea, la fille du roi. Dès qu'Héra l'apprit, elle fut si furieuse qu'elle accourut immédiatement et renversa la statue. Mais en voyant la supercherie elle se réconcilia avec son mari dans un grand éclat de rire.
De nombreux récits la montrent combattant les géants, troublant l'Olympe de ses jalousies et de ses querelles avec Zeus; un jour, lassée de ses infidélités elle fomenta une révolte avec Poséidon, Apollon et tous les autres habitants de l'Olympe, sauf Hestia.
Ils l'entourèrent par surprise tandis qu'il était endormi sur sa couche, l'attachèrent avec des lanières de cuir et firent cent nœuds afin qu'il ne puisse plus bouger. Il les menaça de les tuer sur-le-champ mais comme ils avaient mis la foudre hors de sa portée, ils moquèrent de lui.
Alors qu'ils célébraient leur victoire et discutaient âprement pour savoir qui serait son successeur, Thétis la Néréide, prévoyant une guerre civile dans l'Olympe, alla chercher Briarée aux cent bras qui défit promptement les lanières, se servant de toutes ses mains à la fois et libéra son maître.
Comme Héra était à l'instigatrice de la conspiration dirigée contre lui, Zeus la suspendit dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville. Les autres dieux étaient furieux mais n'osaient pas lui porter secours malgré ses cris déchirants.
Finalement, Zeus la libérera à la condition qu'ils fassent le serment de ne plus jamais s'insurger contre lui; ils obéirent à contrecœur.

Elle favorisa des divinités ou des héros (les Argonautes et les combattants grecs de la guerre de Troie) ou contrecarra d'autres.
D'autres aussi furent l'objet de son courroux pour lui avoir déplu comme:
Pâris qui ne l'avait pas élue "la plus belle" et par conséquence tous les troyens
Enée qui erra longuement sur les mers après le sac de Troie.
Tirésias qu'elle rendit aveugle pour avoir affirmé que les femmes avaient neuf fois plus de plaisir que les hommes.
Mais les conquêtes féminines de son époux furent les principales cibles comme Io, Sémélé, Léto, Europe , Callisto. ou leur progéniture comme Héraclès ou Dionysos.
Alors qu'elle était enceinte d'Athéna, la déesse Métis fut avalé par Zeus, son amant, qui craignait que l'enfant qu'elle portait ne le détrônât. Mais le dieu sentit bientôt des douleurs d'un violent mal de tête. Hephaistos lui fendit le crâne d'un coup de hache. Athéna sortit de la déchirure de sa tempe, tout armée et casquée, en poussant un immense cri de guerre. La déesse, l'une des douze divinités de l'Olympe, devait être mêlée, de près ou de loin, à la plupart des récits cosmogoniques. Douée d'une noble raison, ayant acquis de sa mère le sens de la sagesse, elle devint, en effet, pour les Dieux, une précieuse conseillère et les aida, en particulier, à vaincre les Géants. Cependant, elle n'hésita pas à se disputer à Poséidon la possession de l'Attique. Tandis que le dieu frappait l'Acropole de son trident et en faisait jaillir un splendide coursier ou, disent d'autres versions, un lac salé, la déesse offrait aux habitants du pays un olivier, symbole de la paix et aussi de la richesse. Ces derniers jugèrent que l'arbre leur serait plus utile que le cheval et choisirent finalement Athéna pour protectrice. On verra la déesse protéger sans relâche les grands héros de l'Attique et la plupart des chefs grecs au cours de la guerre de Troie.

Bientôt, les attributions d'Athéna se développèrent et se multiplièrent. Elle ne fut pas seulement la chaste déesse qui priva Tirésias de la vue parce que le devin avait osé la regarder se baigner, ou qui fit chasser de l'Olympe Héphaïstos, coupable d'avoir attenté à son honneur ; elle ne fut plus uniquement la déesse de la Guerre portant la cuirasse, l'égide, la lance d'or, le bouclier, où surgissait la tête de Méduse, telle, en somme, que la présentait le Palladion : elle devint la protectrice de l'Etat, la déesse qui garantit l'équité des lois, leur juste application, tant devant les tribunaux que dans les assemblées. Mais la loi seule ne peut suffire à assurer la pérennité d'un Etat et d'un peuple elle doit également provenir de la prospérité du pays. Aussi Athéna veille, avec une particulière bienveillance, sur l'agriculture. Elle a inventé, pour la commodité des hommes, les instruments aratoires, qui permirent à le terre attique de fournir un meilleur rendement. En outre, la déesse protège chaque famille, veille sur l'entente et la chasteté des époux, sur l'honneur du foyer et la santé de quiconque ("Athéna Hygieia"). Par l'influence heureuse de sa raison et de sa pensée réfléchie et subtile, Athéna apporte aux lettres et aux arts l'énergie et l'inspiration nécessaires à un rayonnement spirituel étendu et constant. Il s'ensuit que cette divinité apparaît bien comme le symbole divin de la civilisation grecque qui, par sa force guerrière, par son intelligence, sa sagesse, la modération de ses moeurs et la beauté étudiée de ses monuments artistiques et littéraires, a su imposer sa domination sur le monde. Plus tard, les Romains l'ont identifiée avec Minerve.
Une des douze grandes divinités de l'Olympe, Apollon naquit à Délos, où sa mère Léto, séduite par Zeus, vint se réfugier afin d'échapper à la fureur jalouse d'Héra. Apollon eut une soeur jumelle, Artemis, en compagnie de laquelle il est souvent représenté dans les légendes. Dès qu'il apprit sa naissance, Zeus offrit à son fils une mitre d'or, une lyre et un char attelé de cygnes. Nourri de nectar par la déesse Thémis, le nouveau-né devint en quelques jours un magnifique adolescent , qui partit sur son char, muni d'un carquois et de flèches, pour le pays de Hyperboréens. Après y avoir séjourné un an, il vint à Delphes et commença là sa carrière. Il se distingua, en effet, non loin de cette ville en tuant le serpent Python, qui vivait dans une caverne du mont Parnasse. Mais ses amours sont plus célèbres encore. D'une beauté rayonnante, d'une grande stature, il séduisit de nombreuses Nymphes, telle Coronis, qui lui donna un fils, Asclepios, que Zeus en colère foudroya. Apollon, pour se venger du dieu souverain, perça et tua de ses flèches les Cyclopes qui avaient forgé la foudre. Irrité par tant de présomption, Zeus chassa alors Apollon de l'Olympe. On connaît d'autres amours de ce dieu ; il aima la nymphe Daphné, qui, pour lui échapper, fut transformée en laurier ; il séduisit la nymphe Clytia, fille de l'Océan, et la changea en héliotrope, lorsque, abandonnée, elle révéla au père de Leucothéo, sa rivale, les nouvelles amours de son amant divin. Duran son séjour sur la Terre, Apollon trouva une complaisante hospitalité auprès du roi Admète, dont il garda le troupeau. C'est pourquoi le dieu passait souvent pour le protecteur du bétail. Quand son exil sur la terre prit fin, il obtint la permission de réintégrer l'Olympe.

Les Grecs multiplièrent ses attributions et leur donnèrent parfois un caractère funeste. C'est ainsi qu'il est regardé comme le dieu du Châtiment foudroyant. Toutes les morts subites sont le résultat des blessures qu'il inflige de ses traits. Parfois, il condamne l'humanité à une mort plus lente et plus horrible encore en lui envoyant la peste. Pourtant, Apollon est avant tout, aux yeux des Grecs, un dieu aimable et le chef des prophéties et de la divinisation : la fameuse pythie parle en son nom ; inspirateur des musiciens et des poètes, il est alors appelé Apollon Musagète, la divinité tutélaire de tous les arts, le symbole du soleil et de la lumière civilisatrice. On peut dire, sans outrance, qu'Apollon reflète pour les Grecs le génie artistique de leur
pays, l'idéal de la jeunesse, de la beauté, et du progrès.
Ses pouvoirs sont immenses : déesse aimable, elle protège les mariages, favorise l'entente amoureuse des époux, féconde les foyers, préside aux naissances. Elle fertilise aussi les champs. Mais elle peut être également une divinité redoutable, car elle symbolise bien souvent la passion que rien n'arrête, qui rend fous d'amour ceux qu'elle veut perdre ; elle ravage même les unions légitimes, poussent les époux à l'adultère, favorise la fécondité des amours illégitimes et incite les mortels à toutes les voluptés et à tous les vices. Aphrodite devient alors une déesse fatale, dont la ceinture magique donne à celui qui la ceint un étrange pouvoir de désirs perpétuels. Toutefois, ce caractère redoutable n'apparaît véritablement que chez la Vénus des Romains, identifiée avec Aphrodite. Les fruits aux nombreux pépins, symbole de la force féconde, comme la grenade, le pavot, la pomme, lui sont habituellement consacrés. Parmi les oiseaux qui traînent son char ou l'entourent, on peut citer la colombe, le cygne, le pigeon, emblèmes de la fidélité conjugale. On représente généralement Aphrodite, nue ou à demie vêtue, dans des poses voluptueuses, drapée dans un mince voile qui moule les formes à la fois pleines et harmonieuses de son corps. Par ce caractère de sensualité, elle est souvent assimilée à la déesse orientale phénicienne Astarté.


Sur l'origine d'Aphrodite, déesse de l'Amour et de la Beauté, on connaît deux versions. Selon la première, elle est la fille de Zeus et de Dioné ; d'après la seconde, elle est née du sang qui tomba dans la mer quand Cronos eut mutilé Ouranos. Ce sang féconda les flots, et Aphrodite surgit au creux d'une vague, aussi blanche et aussi belle que l'écume. Dès lors, l'amour dont elle était l'incarnation divine allait régner sur les dieux, les hommes et toutes les créatures animées. Épouse d'Héphaistos elle trompa fréquemment le dieu et conçut en particulier un amour particulier pour Arès, auquel elle donna des enfants célèbres, comme Eros et Antéros. Mais elle fut bientôt surprise par son époux , qui emprisonna les deux amants dans un filet. Honteuse, Aphrodite quitta quelques temps l'Olympe. Elle devait cependant encore trahir Héphaïstos en partageant la couche de Dionysos, d'Hermes et de Poséidon. Toutefois, la déesse ne se contenta pas de l'amour des dieux de l'Olympe. Des mortels, comme le Troyen Anchise, succombèrent à sa beauté et à sa grâce : elle donna ainsi le jour à Enée, l'ancêtre des Julii, dont César prétendait descendre. Elle aima enfin passionnément Adonis, symbole de la végétation qui renaît chaque année à la vie et à l'amour. Elle prit une part active aux actions des hommes, reçut de Pâris la fameuse pomme d'or et témoigna sa reconnaissance au héro troyen en faisant naître entre lui et Hélène un amour qui devait être si fatale à la ville de Troie.
Artémis (diane chez les romains) était une des grandes divinités grecques.
En réalité, il y eut sous ce nom plusieurs divinités très différentes: l'Artémis hellénique était une déesse lunaire; fille de Zeus et de Lètô, soeur jumelle d'Apollon, dont elle était l'équivalent féminin; elle était souvent associée à ses exploits. Ils naquirent tous deux à Délos.

Elle fait partie des douze Olympiens et elle participa activement au combat contre les Géants.
Elle avait demandé à son père une virginité éternelle.
Elle se plaisait dans les champs, dans les bois et près des sources ; elle aimait la chasse, et poursuivait les bêtes fauves.
Farouche et vindicative, les anciens lui attribuaient certaines morts comme celles des femmes en couches ou des morts subites.

Elle était bien sûr la déesse de la chasse
Elle aussi présidait au chant, sous le nom de Hymnia, escortée par les Muses, les Charites ou les Nymphes c'est la déesse des femmes, surtout des vierges.
Elle était la déesse protectrice des Amazones qui étaient, comme elle, chasseresses et indépendantes du joug des hommes.

Ses attributs sont l'arc, les flèches, le carquois ou encore la torche et le croissant de lune qui ornait son front.
Le chien, le cerf ou la biche, la chèvre, le taureau, la tortue étaient souvent représentés à ses côtés.
Les Cyclopes lui forgèrent un arc d'argent et un carquois plein de flèches.
Pan lui fournit les chiens de sa meute.

Légendes d'artémis :

1)Un jour le dieu-fleuve Alphée, fils de Thétis, eut l'audace de s'éprendre d'Artémis et de la poursuivre à travers la Grèce mais elle s'enfuit à Létrinoi en Elide. Là elle enduisit son visage ainsi que celui de toutes ses nymphes d'une boue blanchâtre, de telle sorte qu'on ne pouvait la distinguer de ses suivantes. Alphée fut contraint de se retirer, poursuivi par les rires moqueurs.

2)Elle était très fière de son art et obligea Agamemnon, coupable de s'être vanté de la surpasser au tir à l'arc, de sacrifier Iphigénie, qu'elle sauva à la dernière extrémité.

3)Artémis exigeait de ses compagnes une parfaite chasteté pareille à celle qu'elle pratiquait elle-même. Zeus, ayant séduit l'une d'elles, Callisto, fille de Lycaon, Artémis s'aperçut qu'elle était enceinte. Elle la changea alors en ourse, appela sa meute et Callisto aurait été certainement traquée et tuée par ses chiens de chasse si Zeus ne l'avait hissée au ciel (c'est pour cela qu'une de nos étoiles se prénomme la grande ourse). Par la suite, il la fit figurer parmi les étoiles. Le fils de Callisto, Arcas, fut sauvé et devint l'ancêtre des Arcadiens.

4)Un jour, en une autre circonstance, Actéon aperçut par hasard Artémis en train de se baigner dans un torrent tout proche; il ne s'éloigna pas et la regarda. De crainte qu'il ne se vantât par la suite auprès de ses compagnons qu'elle s'était montrée nue en sa présence, elle le changea en cerf et le fit mettre en pièces par sa meute de cinquante chiens.

voila j'espere que ma petite histoire sur atrtémis, vous a permis de mieux la connaître
Perséphone ou Proserpine chez les Romains est la déesse des Enfers et la femme d'Hadès. Elle est la fille de Déméter et de Zeus. On l'appelait aussi Coré ou Cora. Les romains l'identifièrent à Proserpine.
Elle fut enlevée par Hadès, avec la complicité de Zeus, alors qu'elle était en train de cueillir des fleurs en compagnie de nymphes dans la plaine d'Enna (Sicile).
Déméter la chercha partout sur la terre et déchaîna une grande famine.
Zeus fut alors obligé de tenter une réconciliation et ordonna à son frère de rendre Perséphone à sa mère avant que la terre entière ne soit morte de faim.
Il envoya Hermès porter le message à Hadès. Ce dernier fut d'accord à condition qu'elle n'ait pas encore goûté de la nourriture des Morts.
Et comme Perséphone n'avait rien mangé depuis son enlèvement, Hadès, contraint de dissimuler son dépit, la renvoya vers sa mère.
Les larmes de Perséphone cessèrent de couler. Mais juste au moment où elle se mettait en route pour Eleusis, un des jardiniers d'Hadès, du nom d'Ascalaphos, témoigna qu'il l'avait vu cueillir une grenade et en manger sept grains.
Perséphone avait mangé la nourriture des Enfers. Zeus proposa que Perséphone passe six mois de l'année aux Enfers et six mois sur la Terre.

Elle tomba amoureuse d'Adonis qui dut lui aussi partager son temps entre la Terre et les Enfers.
Elle formait avec Déméter le groupe des "grandes déesses", adorée à Eleusis.
Fils de Zeus et d' Héra, selon une version, mais aussi d'Héra qui le conçut seule, sans le concours de son époux, car elle était jalouse qu' Athéna fût elle-même née de Zeus sans le sien, Héphaïstos avait un aspect gnomique, particulièrement hideux, et boitait des deux jambes. On raconte, à ce propos, que Zeus le jeta du haut de l'Olympe pour avoir osé prendre parti pour Héra dans une querelle ; il s'abattit sur l'île de Lemnos et en resta boiteux toute sa vie. On dit aussi qu'Héra, dégoûtée d'avoir mis au monde un fils aussi laid, le précipita des cieux dans la mer, où, durant neuf ans, il fut élevé par Thétis. Il fut l'époux de plusieurs déesses, mais la plus célèbre demeure Aphrodite, qui le trompe bien souvent, notamment avec Ares. Hélios rapporta la nouvelle de cet adultère à Héphaïstos, qui, pour se venger, surprit les deux amants en flagrant délit et les emprisonnait dans un filet les rendit ridicules à tous les Dieux de l'Olympe.

Dieu du Feu et même personnification divine du feu, Héphaïstos devint bien vite le dieu de la Métallurgie et le forgeron officiel des dieux et des héros. Installé, selon des traditions tardives, au fond des volcans ou des îles volcaniques, comme Hiéra, Imbros, assisté des Cyclopes et des Cabires, Héphaïstos, avec un art et un génie consommés et inimitables, forgea ainsi l'armure d' Achille, le trident de Poseidon, la cuirasse d' Héracles, les armes de Pélée, le sceptre et l'égide de Zeus. Il fabriqua aussi un trône magique, d'où Héra ne put se relever, car il voulait se venger de sa mère, qui l'avait abandonné ; mais il consentit bientôt à délivrer la déesse contre la promesse qu'il serait réintégré au sein de l'assemblée des dieux de l'Olympe.
Assimilé par les Romains à leur divinité italique Vulcain, Héphaïstos était représenté soit comme un nain, dont on plaçait la statue devant le foyer pour conserver toute sa force à le flamme, soit, plus généralement, comme un vieillard robuste, à la barbe hirsute, à l'allure sauvage, la tête recouverte du bonnet ovale des forgerons et portant un marteau.
Fille de Cronos et de Rhéa, Déméter est avant tout la déesse du Blé, dont elle facilite la germination, et de la Moisson, dont elle assure la maturité. Aussi, tous les pays grecs de l'Antiquité, dont l'économie reposait pour une part essentielle sur la culture de cette céréale, ont multiplié les légendes sur Déméter.

Outre ses amours avec Iasion, à qui elle donna Ploutos, le dieu de l'Abondance, et avec Poseidon, qui, changé en cheval, alors qu'elle s'était métamorphosée en jument pour lui échapper, engendra le coursier Aréion, on connaît surtout sur Déméter la célèbre légende qui retrace l'enlèvement de sa fille Persephone (Proserpine chez les Romains) par Hades. Celle-ci jouait avec ses compagnes en Attique, dans la plaine d'Éleusis, et cueillait des fleurs. Elle apparut alors un beau narcisse, et, au moment où elle allait casser sa tige, la terre s'entrouvrit, et Hadès apparut : il enleva la jeune fille, qui poussa un cri déchirant. Déméter entendit cet appel d'épouvante et quitta alors l'Olympe. Pendant neuf jours et neuf nuits, elle erra sur la
Terre, sans manger, sans se baigner, sans prendre jamais de repos, à la
recherche de sa fille et de l'auteur du rapt. Au dixième jour, Hélios, pris de pitié, lui révéla le nom du ravisseur. Alors, dans sa colère, la déesse refusa de regagner le séjour des Dieux tant que sa fille ne lui serait pas rendue. Elle se réfugia à Éleusis chez le roi Céléos, époux de Métanira, qui l'accueillit avec beaucoup d'égards. Pour remercier son hôte, la déesse voulut accorder à Démophon, le fils du roi, l'immortalité. Mais ses pratiques magiques affolèrent Métanira, et Déméter, surprise, lâcha l'enfant dans le feu. Pour consoler les parents, Déméter enseigna à Triptolème, leur autre
fils, l'art de labourer les champs, d'ensemencer la terre et de récolter les céréales. Pourtant, depuis le départ de Déméter de l'Olympe, la terre était devenue stérile ; la famine et les épidémies menaçaient les mortels. Zeus,
inquiet, intervint auprès d'Hadès pour que Perséphone fût rendue à Déméter. Mais le dieu des Enfers refusa parce que sa jeune femme avait
mordu dans une grenade au cours de son séjour chez les morts, ce qui,
magiquement, , lui interdisait tout retour au séjour des vivants. Finalement, un compromis intervint. Perséphone vivrait avec sa mère six mois de l'année, et les six autres mois elle les passerait en compagnie de son époux Hadès. A la première période de la vie annuelle de Perséphone correspond le printemps, les jeunes pousses qui, comme la déesse, sortent de la terre sous la protection de Déméter ; à la seconde période, l'époque des semailles de l'automne, des grains de blé enfouis dans la terre, comme Perséphone retournant au séjour des morts. Les mystères d'Éleusis qui célébraient le culte de Déméter voyaient également dans cette légende un symbole perpétuel de mort et de résurrection. Au cours des siècles de l'Antiquité, les attributions de Déméter se multiplièrent. La déesse fut vénérée comme une des divinités principales de l'Abondance et de la Fertilité par les initiés aux mystères et par les agriculteurs qui célébraient, au moment des moissons, des fêtes comme les Thesmophories et les Éleusinia. Assimilée à Cérès par les Romains, Déméter est le symbole de la civilisation antique dont elle assure, par l'abondance des récoltes, le perpétuel épanouissement économique et social.
Fils de Zeus et de Maia et petit-fils d' Atlas, Hermès naquit dans une caverne de mont Cyllène en Arcadie. Il manifesta aussitôt son étonnante précocité et des qualités d'intelligence et de ruse extraordinaires. Il était encore nouveau-né quand il parvint à quitter son berceau et à s'enfuir en Piérie. Là, par goût de la farce et du lucre, il s'empara des boeufs d'Apollon.
De retour dans sa caverne natale, il heurta une écaille de tortue qui traînait sur le sol ; il la ramassa et tendit des cordes sur cette boîte de résonance originale : ainsi naquit la lyre. Pendant ce temps, Apollon avait réussi à rejoindre Hermès, son voleur, mais loin d'entrer en fureur contre le jeune dieu, il fut charmé par les sons qui sortaient du nouvel instrument de musique et il fit aussitôt d'Hermès son ami. Il lui offrit sa houlette de berger qui, transformée, devint le célèbre caducée. Promu quelques temps après messager officiel des Dieux Hermès apparaît dans un grand nombre de légendes, et son influence sur les dieux, les hommes et le cours des événements n'est pas négligeable. On voit ainsi le dieu conduire Priam à Achille pour réclamer le corps d' Hector, placer les trois déesses, Aphrodite, Athéna et Héra, en présence de Pâris qui jugera leur beauté, tuer Argos, gardien de Io, offrir à Néphélé le bélier à toison d'or qui sauvera Phrixos et Hellê, se porter maintes fois au secours d' Ulysse en danger, et offrir à des héros aussi célèbres qu' Héraclès et Persée leurs armes imparables. Il a également la triste fonction de conduire les âmes du monde des vivants à celui des morts : il porte en cette douloureuse occasion le surnom de Psychopompe. Hermès revêt souvent un casque ailé, un manteau et un chapeau de voyageur et des ailettes attachées à ses talons. Ainsi paré, l'ambassadeur de l'Olympe, l'instrument de la volonté divine peut exercer toutes ses fonctions sans difficulté et avec célérité. Intelligent, rusé, fraudeur même, Hermès est sans doute un des dieux les plus pittoresques de l'Olympe. Les Grecs le vénéraient comme patron des orateurs, comme inventeur de l'alphabet, de la musique, de l'astronomie, des poids et des mesures (il était alors le dieu des commerçants), de la gymnastique. Des statues lui étaient élevées aux carrefours ou sur le bord des routes. Sa présence soutenait le courage du voyageur et le dur labeur du marchand ambulant, car le dieu écartait d'eux les périls de la route et les mauvaises rencontres. Ainsi, ni surhumain ni inhumain, Hermès était le véritable ami divin de tous les Grecs.
Les fils et les filles d'Ouranos et de Gaia habitaient les demeures des cieux. Ils étaient douze : six fils, Océan, Coeos, Crios, Hypérion, Japet, Cronos ; et six filles, Téthys, Théia, Thémis, Mnémosyme, Phoebé et Rhéa, qui portaient le nom général de Titanides. Indignés qu'Ouranos voulût les précipiter dans le Tartare, ils se révoltèrent, mutilèrent leur père et régnèrent à sa place. Le dernier d'entre eux, Cronos, dévora ses enfants, car il craignait qu'ils ne lui ravissent le trône. Mais le plus jeune de ses fils, Zeus, miraculeusement échappé à cet série d'infanticides, avec le secours de sa mère Rhéa, lui donna un breuvage pour lui faire vomir ses frères et soeurs. Avec leur aide; le dieu entra en lutte contre les Titans, qui s'armèrent de gigantesques rochers arrachés aux montagnes et se postèrent en Thessalie sur le mont Othrys, tandis que les enfants de Cronos s'établissaient sur l'Olympe. La lutte, le Titanomachie, fut effrayante et à la dimension des belligérants. Mais Zeus réussit à s'assurer la victoire grâce aux concours des Cyclopes forgeurs de foudre et des Héchatonchires ; les vaincus furent précipités au fond du Tartare. Cependant, la victoire n'était pas définitivement acquise. Certains Titans, tels Mnémosyme et Japet, s'étaient bien ralliés à la cause de Zeus ; mais d'autre monstres, les Géants et Typhon, s'apprêtaient à donner l'assaut contre l'Olympe. On donne diverses interprétations de ce combat. Il semble que le Thessalie ait été une contrée soumise, en un temps fort éloigné, à des bouleversements géologiques dont des témoins auraient rapporté les terribles effets. La tradition se serait ensuite emparée de ce récits pour en faire un mythe.
Après avoir vaincu les Titan, Zeus, ses frères et ses soeurs durent entreprendre une nouvelle lutte contre les Géants, nés du sang qui coulait de la blessure d'Ouranos mutilé par Cronos. Colosses d'une taille immense, ils avaient un torse terminé par une queue de serpent ; d'une bravoure indomptable, ils entreprirent d'escalader l'Olympe en accumulant montagnes sur montagnes ; devant ce nouveau danger, les Dieux appelèrent à l'aide Prométhée, fils du Titan Japet, et Héracles, car un oracle avait prédit que seul un mortel pouvait faciliter la victoire totale des dieux. Héraclès repoussa les montagnes, qui s'écroulèrent sur les Géants et les assommèrent, tandis que Zeus les foudroyait. Ceux qui survécurent, comme Encelade, furent enfermés dans les profondeurs de la terre.
Le plus grand des héros grecs, Achille, a été chanté longuement par Homère dans l'Illiade. Sa gloire a traversé les siècles. Sa légende s'est enrichie de mille détails. Aussi, par souci de simplification, on distingue généralement l'Achille de la tradition homérique et celui des traditions posthomériques. Fils de Thétis et de Pelée, roi de Phthie en Thessalie, Achille, confié à Phoenix, apprit de ce savant précepteur l'art de l'éloquence et le maniement des armes. On dit également qu'il reçut du centaure Chiron des leçons de médecine. Avide de gloire et d'exploits, il suivit, en compagnie de son inséparable ami Patrocle, les deux héros grecs Nestor et Ulysse, qui rejoignaient le siège de Troie. Il préférait, malgré les avertissements de Thétis, une vie courte, mais glorieuse, à une existence plus longue, mais obscure. Sa beauté, sa bravoure, sa fermeté d'âme, la précieuse protection que lui accordèrent Héra et Athéna contribuèrent à accroître sa renommée. Cependant, le caractère du héros n'était pas dénoué de faiblesses. Ombrageux, excessif dans ses passions et ses rancunes, il abandonna la lutte lorsque Agamemnon lui eut ravi Briséis, la belle captive dont il était amoureux. Privés de son appui, les Grecs essuyèrent défaites sur défaites. Mais à la nouvelle de la mort de son ami Patrocle, tué par Hector, Achille sortit de sa réserve et revêtit une armure magique, forgée par Héphaistos à la demande de Thétis. Il s'engagea de nouveau dans la bataille. Il tua Hector à l'issue d'un combat singulier et traîna le corps de son ennemi tout autour de la ville de Troie, sous les yeux des Troyens épouvantés. Puis, s'apaisant, il finit par consentir, en un beau geste de piété, à restituer la dépouille d'Hector à Priam, son père. Les jours du héros étaient toutefois comptés. Achille ne devait pas voir la victoire finale des Grecs. Il tomba, devant les portes Scées, au pied des murailles de Troie, frappé de la main de Pâris guidé par Apollon. Il fut enseveli, au milieu des pleurs et des gémissements, sur le rivage de l'Hellespont.

Selon les traditions postérieures, Thétis tenta, à plusieurs reprises, de procurer à son fils Achille l'immortalité. Pour cela, elle le frottait le jour avec de l'ambroisie et le plongeait la nuit dans le feu. Enfin, elle le trempa dans les eaux du Styx. Le corps d'Achille devint invulnérable, à l'exception du talon, par où sa mère l'avait tenu. Lorsque la guerre de Troie éclata, Thétis recommanda à son fils de se déguiser en femme et de se mêler, sous le nom de Pyrrha, au groupe des filles du roi Lycomède, afin d'échapper à la pression des guerriers. Mais Ulysse, ayant appris du devin Calchas que la présence d'Achille dans les rangs de l'armée des Grecs était nécessaire à leur victoire, contraignit Achille par la ruse à le suivre : Il se déguisa à son tour en marchand et alla proposer aux filles du roi Lycomède des tissus de grandes qualités et des armes. Toutes les filles se dirigèrent vers les voiles et les tuniques, excepté Achille qui allait essayer le armes, se montrant sous son vrai jour. Plus tard, au cours du siège de Troie, il fut sur le point de trahir ses alliés par amour pour Polyxène, fille de Priam, mais il périt, le talon percé d'une flèche qui était son point faible. Il est vrai que ces récits tardifs, s'ils n'ajoutent rien à la gloire d'Achille, n'ont pas réussi à émousser l'adoration des Grecs pour leur héros préféré, qui, selon une tradition courante, passerait une éternité bienheureuse soit dans l'île Blanche, à l'embouchure du Danube, soit aux champs Elysées. En fait, bien plus qu'un héros, Achille fut considéré dans l'Antiquité comme un demi-dieu et vénéré en maintes régions de la Grèce. On lui dédia des temples et un culte, notamment à Sparte et à Elis. On l'imagina poursuivant une vie posthume radieuse, entouré de divinités dont il partageait l'existence et les plaisirs au sein d'une joie éternelle, entrecoupée de festins et de combats sans nombre.
Le plus célèbre héros grec de l'Antiquité, avec Héracles, Ulysse naquit dans l'île d'Ithaque, dont son père Laërte, époux d'Anticlée, était le roi. Des traditions postérieures prétendent que Sisyphe, en visite dans l'île, se serait lié à Anticlée, alors fiancée à Laërte, et aurait engendré Ulysse. Par sa mère, Ulysse descendait d'Autolycos, fils d' Hermes. Le héros était donc de race divine.
Dans son enfance et sa jeunesse, Ulysse fit de nombreux voyages et se rendit en particulier chez son aïeul Autolycos, qui l'invita à participer à une chasse au sanglier sur le mont Parnasse. Blessé par une défense d'une des bêtes, Ulysse gardera au genoux une cicatrice qui lui permettra, des années plus tard, de se faire reconnaitre de son épouse. Reçu ensuite à la cour d'Iphitos, il acquit le précieux arc d'Eurytos, qui lançait des flèches imparables.
Ayant atteint l'âge adulte, il remplaça son père trop âgé sur le trône d'Ithaque et chercha une épouse. Il jeta, comme beaucoup d'autres héros de la Grèce, son dévolu sur Héléne, la fille du roi Tyndare, dont la beauté et la grâce avaient fait le tour du pays. Habilement, il fit jurer à tous les prétendants de venger tout outrage qui pourrait un jour être fait au futur époux ou à Hélène, pensant ainsi s'attirer la faveur de Tyndare. La jeune fille ayant choisi Ménélas, roi de Sparte, Ulysse reçut en consolation la sage Pénélope, fille du roi Icarios. De cette union naquit un fils unique, Télémaque.
Peu après cette naissance survint le rapt d'Hélène par Pâris, fils de Priam, roi de Troie. Aussitôt, Ménélas réunit tous les anciens prétendants de sa femme et leur rappela leur serment, les conjurant d'y rester fidèles ; les héros acceptèrent de tenir leur promesse et se concertèrent alors pour lever une armée, afin d'envoyer une expédition punitive contre la ville de
Troie. Ulysse, qui aimait la paix, simula une folie pour échapper à son enrôlement dans l'armée des Grecs. Il laboura le sable de la mer et sema du sel. Mais Palamède, qui était venu le trouver pour le convaincre de partir avec lui, plaça le petit Télémaque devant la charrue de son père, qui souleva aussitôt le soc de son outil et détourna ses bêtes, montrant bien par ses gestes qu'il avait conservé tous ses esprits ; Ulysse dut quitter sa chère patrie. Il fut alors envoyé avec Ménélas en ambassade à Troie pour réclamer pacifiquement Hélène. Mais sa mission demeura sans résultat. En revanche, il réussit à décider Achille, réfugié dans le gynécée du roi Lycomède à Scyros, à rejoindre les Grecs, car un oracle avait prédît que le concours de ce héros était indispensable à une sûre victoire des Grecs.

A la tête d'une flotte de douze vaisseaux, Ulysse gagna Troie et se montra d'un courage et d'une vaillance remarquables, tuant en particulier de nombreux héros troyens. Pourtant, il sut garder en toutes circonstances son sang-froid et se révéla surtout au cours de la guerre comme un habile et prudent diplomate, cherchant à tout prix à maintenir l'union entre les Grecs à force de persuasion, de discours de missions secrètes, d'espionnage et de ruses. C'est ainsi qu'on le vit se glisser, avec son inséparable compagnon Diomede, dans la ville et y ravir le Palladion, statue protectrice de la cité. Une autre fois, il réussit à s'emparer des cavales de Rhésos avant qu'elles n'aient bu l'eau de Xanthe (Scamandre), ce qui, selon une
prophétie, leur aurait donné des forces surnaturelles propres à assurer une victoire aux Troyens. Il put aussi, grâce au silence voulu d'Hécube, pénétrer dans le palais du roi de Troie et inciter Hélène à trahir les Troyens. Cependant, malgré les années, Ulysse n'avait jamais pardonné à Palamède, qui l'avait forcé à quitter son royaume, Pénélope et son fils. Il accusa donc Palamède de trahison, affirmant que le héros correspondait secrètement avec les Troyens et recevait en échange de l'argent. On découvrit, en effet, des lettres et des pièces de monnaie qui avaient été contrefaites par Ulysse et placées dans la tente de Palamède pour le perdre. Palamède périt lapidé par les Grecs en colère.
Ulysse participa par la suite à de nombreux autres épisodes de la guerre de Troie ; à la mort d'Achille, il s'adjugea les armes du héros après les avoir disputées à Ajax, et il fit partie ensuite au corps des Grecs qui s'introduisit dans le flanc creux du cheval de Troie. Une fois la ville prise et saccagée, Ulysse reçut Hécube, la veuve de Priam, en partage et lui jeta, dit-on, la première pierre, lorsque la malheureuse fut lapidée pour avoir tué le roi Polymestor.
Après l'Illiade, Homère nous raconte dans l'Odyssée, le retour long et mouvementé d'Ulysse vers sa patrie, et les aventures et les périls que le héros eut à affronter. Il quitta donc Troie saccagée et fut rejeté par une tempête sur les côtes du pays des cruels Cicones, en Thrace, puis, sans cesse ballotté par des vents contraires et des flots capricieux, il aborda chez les Lotophages de Libye, qui se nourrissait de lotus, la plante qui fait tout oublier. Ulysse eut tout le mal à arracher ses compagnons à cette terre de perdition et reprit enfin la mer vers le Sicile, le pays des Cyclopes.
L'un de ces monstres à l'oeil unique, Polypheme, dévora la moitié de ses compagnons, mais le héros réussit à lui crever son oeil et à s'échapper à grand-peine avec le reste des marins. Poséidon, qui était le père de Polyphème, décida de venger son fils et suscita dès lors de monstrueuses tempêtes pour mener les navires d'Ulysse à leur perte. Ayant abordé au nord de la Sicile, Ulysse fut recueilli favorablement par le roi Éole, qui lui remit une outre refermant tous les vents dont il avait la charge. Les compagnons d'Ulysse pensèrent qu'elle renfermait des trésors ou du vin ; ils l'ouvrirent et déchaînèrent la plus formidable des tempêtes qu'on ait jamais vues. Le navire des infortunés navigateurs non loin de l'île des Lestrygons, peuple cannibale auquel Ulysse put échapper non sans que le roi de ce peuplade, Antiphatès, n'ait dévoré l'un de ses compagnons. Le héros jeta enfin l'ancre dans l'île d'Aea, où le reçut Circé, qui métamorphosa tous les marins en pourceaux ; mais bientôt la magicienne leur rendit leur forme première. Ulysse resta quelques mois en compagnie de l'enchanteresse, qui lui donna un fils, Télégonos.
Le héros débarqua ensuite dans le pays des Cimmériens, en ces régions où coule l'Océan qui marque les limites de la Terre, et pénétra dans l'Hades, afin de consulter le devin Tirésias sur la route la plus favorable pour regagner Ithaque. Le devin affirma qu'il aborderait dans sa patrie, seul et démuni de tout ; qu'il devrait tuer tous les prétendants de Pénélope. Après avoir croisé les âmes des grands héros morts et l'ombre de sa mère Anticlée, Ulysse sortit des Enfers et reprit le mer. Il évita les Sirènes en bouchant les oreilles de ses compagnons avec de la cire et en se faisant attacher au grand mât car il voulait entendre leur musique magique. Puis son vaisseau put s'écarter des roches Splymgades, Charybde et Scylla. Abordant sur les côtes de l'île de Thrinacie, les navigateurs affamés commirent l'imprudence de dévorer des boeufs consacrés à Hélios. Zeus foudroya tous les impies et détruisit les navires dans une tempête. Seul Ulysse fut épargné et réussit à s'échouer sur un radeau de planches dans une des Cyclades, l'île d'Ogygie, où, par amour, la nymphe Calypso le retint prisonnier pendant huit ans jusqu'au jour où, sur l'ordre des Dieux, elle dut rendre la liberté à Ulysse, qui repartit sur les flots, essuya encore bien des tempêtes, et la mer, finalement, le rejeta, nu et évanoui, sur le rivage de l'île des Phéaciens.
Nausicaa, la fille d'Alcinoos, roi de l'île, le découvrit. Lavé, restauré, il put enfin, et pour la dernière fois, gagner la haute mer sur un vaisseau que lui avait prêté son hôte. Il jeta enfin l'ancre sur les côtes de l'île d'Ithaque, après vingt ans d'absence. Déguisé en mendiant, il se rendit chez Eumée, son porcher, et se fit reconnaître, puis il retrouva son fils Télémaque, gagna son palais occupe par ses prétendants, qui affirmaient qu'Ulysse était mort et poussaient Pénélope à choisir l'un d'eux pour époux. Il eut une querelle avec Iros, un mendiant dévoué aux prétendants, et l'abattit ; puis il alla trouver Pénélope et, sans se faire reconnaître, accueillit avec joie la proposition qu'elle fit de prendre pour époux celui qui serait capable de tendre l'arc d'Ulysse. Aucun des hommes n'y parvint ; seul Ulysse put tirer et commença, aidé de Télémaque, à massacrer les prétendants et les servantes qui s'étaient prostituées. Puis il se fit reconnaître de Pénélope.
Grâce à Athéna, les parents des prétendants massacrés, qui avaient pris les armes et voulaient se venger, s'apaisèrent, et le royaume d'Ithaque retrouva enfin le calme. Selon d'autres versions, Ulysse aurait été tué quelques temps après par Télégonos, qui ignorait qu'Ulysse était son père et l'avait percé d'un javelot fait d'une aiguille de raie. Ainsi s'accomplissait une prophétie suivant laquelle le héros devait périr de la main de son fils et par la mer. Rusé, habile et ingénieux, sachant éviter tous les dangers par son courage et son éloquence, merveilleux dompteur de la mer déchaînée,
Ulysse était le héros type dans lequel tous les Grecs aimaient à se reconnaître.
L'un des célèbres héros de la mythologie grecque, Héraclès était le fils de Zeus et d'Alcmène, une descendante de Persée. Le dieu suprême l'avait engendré en l'absence d'Amphitryon, l'époux légitime. Au bout de neuf mois, Héra, jalouse, fit promettre à Zeus que tout descendant de Persée qui naîtrait la nuit suivante acquerrait sur les hommes un immense pouvoir. La déesse se transporta ensuite à Mycènes et permit à Nicippé, épouse de Sthénélos, lui aussi descendant de Persée, de mettre au monde un fils Eurysthée, avant qu'Alcème ne donnât le jour à Héraclès. Ainsi, ce dernier se trouvait privé de ses droits. Héra continua son oeuvre de vengeance. Elle envoya sur le berceau du nouveau-né deux serpents ; mais tandis qu'Iphiclès, le frère jumeau d'Héraclès et fils d'Amphitryon, s'enfuyait épouvanté, le futur héros, sans perdre son sang-froid, réussissait à étrangler de ses deux mains les deux monstres, prouvant ainsi qu'il était bien de race divine.

Au cours de son enfance, Héraclès reçut une éducation de choix : il apprit d'Amphitryon l'art de conduire un char, d'Eurytos, la manière de tirer à l'arc, de Linos, la façon de chanter et de jouer agréablement de la lyre. Il fut ensuite préposé à la garde des troupeaux d'Amphitryon et commença la série d'exploits en tuant le lion de Cithéron, qui ravageait le royaume de son père et celui du roi Thespios ; en récompense, ce dernier accorda au jeune héros les faveurs de ses cinquante filles. On vit alors Héraclès combattre et tuer Erginos, le roi d'Orchomène, qui imposait un lourd tribut aux Thébains. Le roi de Thèbes Créon lui donna la main de sa fille Mégara. Mais Héra, dont la colère ne s'était pas apaisée, frappa Héraclès de folie et le héros massacra alors ses propres enfants. Désespéré d'avoir accompli ces crimes involontaires, il se réfugia chez Thespios, qui le purifia, et, sur les conseils de la Pythie, il se rendit en expiation à Tirynthe, chez Eurysthée, qui lui imposa les Douze Travaux. Si les Douze Travaux avaient été victorieusement accomplis et si les douzes années étaient passées, le héros pourrait songer à briguer l'immortalité.
1° Combat contre le lion de Némée :
Cette bête redoutable, fruits des amours d' Échidna et de Typhon, terrorisait la vallée de Némée. Héraclès, après avoir vainement essayé d'abattre de ses flèches et de sa massue l'animal, finit par l'étrangler de ses propres mains ; il l'écorcha et se revêtit de sa peau, qu'aucune flèche ne pouvait transpercer.
2° Combat contre l' Hydre de Lerne :
Envoyé par Héra, ce monstre à neuf têtes de serpents venimeux ravageait le pays de Lerne, près d'Argos ; Héraclès coupa les têtes les unes après les autres et enterra celle qui était immortelle sous un énorme rocher.
3° Capture du sanglier d'Erymanthe :
Héraclès avait reçu d'Eurysthée l'ordre de ne pas tuer l'animal qui vivait sur cette montagne d'Arcadie ; le héros le poursuivit donc pendant de longs mois. Il reçut l'hospitalité du centaure Pholos, mais, au cours d'une discussion, il entra en lutte avec les centaures et en tua un grand nombre. Par la suite, le héros retrouva la trace du sanglier, qu'il attrapa dans un filet. A la vue de la bête, Eurysthée fut si effrayé qu'il se cacha dans un tonneau.
4° Prise de la biche de Cérynie :
Cette biche magique, qui avait des cornes d'or et des pieds d'airain, fut poursuivie une année durant par Héraclès, mais en vain. Enfin, le héros réussit à blesser l'animal d'une de ses flèches et, le plaçant sur ses épaules, la rapporta vivant à Eurysthée.
5° Destruction des oiseaux du lac Stymphale :
Immenses aigles, aux becs et serres d'airain, ces oiseaux se nourrissaient de chair humaine et semaient la terreur autour du lac Stymphale, en Arcadie. Aidé par Athéna, qui lui avait offert des cymbales qui effrayaient les rapaces, Héraclès réussit à les abattre de ses flèches.
6° Nettoyage des écuries d'Augias :
Toujours sur l'ordre d'Eurysthée, Héraclès nettoya les gigantesques écuries d'Augias, roi d'Elide, en détournant les cours de l'Alphée et du Pénée. Le roi, qui, auparavant, lui avait promis de le dixième de son bétail, refusa alors de lui accorder cette récompense. Héraclès devait le tuer lui et tous ses fils, à l'exception de Phyléos, qui eut le courage de témoigner en sa faveur.
7° Capture du taureau de Crète :
Poséidon ayant rendu furieux un taureau blanc que Minos, roi de Crète, avait refusé de lui sacrifier, l'animal dévastait les récoltes de l'île et menaçait les habitants de famine. Le héros réussit à l'attraper par les cornes, à la dompter et à l'apporter sans dommage à Eurysthée, en Grèce. Là, le taureau fut rendu à la liberté et finalement capturé par Thésée aux portes de Marathon.
8° Capture des cavales de Diomède en Thrace :
Aidé de son compagnon Abdéros, Héraclès fut chargé de s'emparer des cavales de Diomède, roi des Bistones, qui se nourrissaient de chair humaine. Au cours d'un combat, Diomède fut tué par le héros et sa dépouille jetée à ses chevaux carnivores, qui venaient de dévorer le malheureux Abdéros. Apaisés, les animaux furent livrés aux bêtes féroces sur le mont Olympe.
9° Prise de la ceinture de la reine des Amazones :
Cette ceinture magique, cadeau d' Arès, ornait la taille d' Hippolyte, la reine des Amazones. Héraclès, d'abord bien accueilli par la souveraine, dut finalement la tuer pour s'emparer du précieux objet. A son retour, le héros délivra Hésioné, sur le point d'être dévorée par un monstre marin. Mais n'ayant pas reçu en récompense les deux chevaux que Laomédon, roi de Troie et père de la jeune fille, lui avait promis, Héraclès jura de se venger.
10° Capture des boeufs de Géryon :
Ce Hélios de ses flèches. Pour l'apaiser, le Soleil lui prêta un bateau d'or qui lui permit de franchir l'Océan. Héraclès tua alors Géryon, les gardiens du troupeaux et s'empara du bétail. Il revint ensuite par la Gaule, l'Italie et la Thrace dans le territoire d'Eurysthée, qui sacrifia tous les animaux à Héra.
11° Les pommes d'or des Hespérides :
Ces fruits merveilleux, qu'Héra avait reçus à l'occasion de son mariage avec Zeus, étaient gardés par des nymphes et par un dragon dans un jardin enchanté. Après avoir appris de Nérée la route à suivre, Héraclès prit provisoirement la place du géant Atlas, qui soutenait le monde, et lui demanda de lui rapporter les pommes. Le géant revint quelques temps après avec les fruits, mais refusa de reprendre son fardeau. Héraclès réussit cependant à s'enfuir, grâce à une ruse, avec les pommes, et les fruits furent consacrés à Athéna.
12° Enlèvement de Cerbère aux Enfers :
Ce fut la dernière et la plus périlleuse des missions qu'accomplit Héraclès. Aidé par Hermès et Athéna, le héros descendit dans le royaume des Ombres, d'où jamais aucun mortel n'était revenu. Il profita de ce voyage pour délivrer Thésée, immobilisé depuis plusieurs années sur la chaise de l'Oubli, et réussit à s'emparer de Cerbère et à le transporter en Argolide. Épouvanté, Eurysthée lui fit aussitôt rendre le monstre aux Enfers.

Après ces travaux, Héraclès put regagner Thèbes ; il donna Mégara, sa première épouse, à Iolaos ; il gagna ensuite un concours à l'arc sur le roi Eurytos, mais ne reçut pas Iole, la fille du roi, qui lui avait été promise s'il était vainqueur. Furieux, il tua Iphitos, le fils du roi, et fut contraint, pour se laver totalement de ce crime, de se placer comme esclave au service d'Omphale, le reine de Lydie : celle-ci humilia le héros, l'obligeant suivant une version romancée de la légende, à filer la laine à ses pieds. Mais on dit aussi qu'Héraclès eut quelques libertés pour mener à bien certains hauts faits : il prit ainsi part à la chasse au sanglier de Calydon et à l'expédition des Argonautes. Délivré du joug d'Omphale, il partit contre Troie et tua Laomédon, comme il se l'était juré. Il prêta ensuite son concours aux Dieux de l'Olympe pour combattre les Géants, puis se vengea d'Augias, qui avait refusé de lui payer son salaire, combattit le roi Nélée, qui n'avait pas voulu le purifier, entreprit une expédition contre Sparte, où régnait Hippocoon, et accomplit une foule d'autres exploits. Il se rendit ensuite à Calydon, où il épousa Déjanire, non sans avoir été obligé de combattre un des prétendants de la jeune femme, le dieu-fleuve Achéloos. Toutefois, ayant tué accidentellement le jeune Eunomos, un des pages de son beau-père Oenée, il dut s'exiler avec Déjanire. Pendant le voyage, le centaure Nessus tenta de faire violence à cette dernière, et Héraclès le blessa mortellement de ses flèches ; mais en mourant, le centaure offrit à l'épouse du héros un filtre empoisonné. Établi à Trachis, Héraclès accomplit sa dernière vengeance en tuant le roi Eurytos et tous ses fils, et en s'emparant enfin d'Iole. A cette nouvelle, Déjanire versa le filtre sur une tunique, pensant que le héros, s'il la revêtait, lui resterait désormais fidèle, comme le lui avait assuré Nessus. Mais le vêtement consuma le corps du malheureux. Déjanire épouvantée se pendit ; Hyllos, le fils aîné d'Héraclès, reçut les dernières volontés de son père, qui se fit brûler sur un bûcher au sommet du mont Oeta. On dit, à ce sujet, que Zeus le ravit à la Terre et, l'ayant transporté dans l'Olympe, lui accorda l'apothéose et l'immortalité.

Symbole de la force et de l'énergie, et même de l'héroïsme, Héraclès fut vénéré autant comme un héros que comme un dieu. Grand buveur, gros mangeur, bon vivant, il représente aux yeux des Grecs le justicier qui combat le méchant et le parjure, punit l'impie, et il reste le modèle du courage devant les périls mortels qui assaillent l'homme. Enfin, par sa prospérité, les Héraclides, il est l'ancêtre mythique de tous les Grecs de la Péloponnèse.
Homère représente ce fils aîné de Priam et d' Hécube comme le plus courageux et le plus noble héro de la guerre de Troie, et comme un modèle de sollicitude envers son épouse Andromaque, fille du roi de Thèbes de Mysie, et envers son fils Astyanax. Un oracle avait prédît que, tant qu'Hector resterait en vie, Troie ne serait pas vaincue ; aussi, le héros était-il entouré de la confiance et de la vénération des Troyens. Protégé par Apollon, il sortit vainqueur de nombreux combats singuliers. Mais, lorsqu'il eut tué Patrocle, Achille accablé de douleur à la mort de son ami provoqua le héros en duel. Hecube et Priam supplièrent leur fils d'éviter le combat. Mais ce dernier, soumis au destin, espérant, comme à l'accoutumée, l'aide des Dieux, accepta le défi lancé par Achille.

Les deux guerriers commencèrent à se poursuivre autour de la ville. Athéna pour mieux tromper Hector, pris alors la forme de Déiphobos (un des frères préféré d'Hector) et poussa le héros à engager le combat ; puis elle l'abandonna à son sort, tandis qu'Apollon cessait également de protéger Hector, qui comprit qu'il était perdu. Il tomba, la gorge percée par la lance d'Achille, et, en mourant, il supplia son ennemi victorieux de lui accorder une sépulture. Le héros grec refusa cette dernière faveur. Hector lui prédit alors sa mort prochaine. Après lui avoir troué les chevilles pour y passer une lanière de cuir, Achille attacha le corps du malheureux à son char et fit dans cet équipage plusieurs fois le tour des murailles de Troie, au milieu des
lamentations de tous les Troyens. Toutefois, sur l'ordre de Zeus, qui lui inspira de la modération, le héros se laissa fléchir par les richesses et les supplications de Priam et rendit à son père le fils bien-aimé. Pour avoir préféré la mort à l'esclavage, Hector demeura dans l'Antiquité un modèle de piété filiale et conjugale ainsi qu'un exemple de courage et de générosité.
L'un des plus grands héros grecs de l'Attique, Thésée était considéré par les Athéniens comme un personnage historique. Il est un fait qu'il joue son rôle dans la plupart des légendes, et un proverbe laconique cours dans la cité d'Athènes : "Rien sans Thésée". Suivant la tradition la plus communément admise, il est simplement le fils d'Aethra et d'Egée, roi d'Athènes ; mais on disait aussi que sa force prodigieuse ne pouvait lui avoir été conférée que par un dieu et que Poséidon était son père.

Élevé par sa mère chez son grand-père Pitthée, à Trézène, il ignora tout sur sa naissance. Égée avait en effet quitté Aethra en lui ordonnant de ne rien révéler à l'enfant qui allait naître tant que ce dernier ne serait pas capable de soulever le rocher sous lequel il avait placé ses sandales et son épée. Thésée grandit donc sans savoir qu'il était le fils d'un roi, mais fit preuve, dès son plus jeune âge, d'un courage et d'un sang-froid remarquables : Héracles qui était venu se reposer à la cour de Pitthée, jeta négligemment à terre la peau de lion dont il se vêtait ; aussitôt, tous les serviteurs et les familiers du roi s'enfuirent affolés ; seul Thésée resta à sa place, et, tirant son épée, il s'apprêta à pourfendre le lion.
Lorsqu'il eut seize ans, Aethra le conduisit près du rocher, le jeune héros le souleva et découvrit les deux trophées cachés là par Égée. Il décida de rejoindre aussitôt son père. Mais comme la région qu'il devait parcourir était infestée de monstres et de bandits, sa mère et son grand-père lui recommandèrent de prendre la route de la mer. Thésée passa outre à ces conseils de prudence et prit le chemin d'Athènes par la voie de la terre, décidé à prouver à tous les habitants de l'Attique qu'il était véritablement le fils d'un roi. Il tua successivement Périphétès, Sciron, Sinis, une truie énorme qui désolait la contrée, Procuste, Cercyon, et, avant d'entrer dans Athènes, il se purifia de toutes les souillures de ces meurtres dans les eaux du Céphise.
Athènes était alors toujours gouverné par Égée, mais, en fait, le pouvoir réel était tout entier entre les mains de la magicienne Médée, qui avait épousé le roi et inspirait ses décisions. Médée comprit aussitôt qui était Thésée et décida Égée à empoisonner cet étranger, capable d'usurper le trône. Reçu avec d'hypocrites honneurs, Thésée put, au cours du repas, se faire reconnaître de son père de son père en tirant son épée pour découper un morceau de viande. Redevenu un roi dans toute sa puissance, parce qu'il sentait la pérennité du pouvoir enfin assurée, Égée répudia Médée et la chassa de son palais. Cependant, les Pallantides, les fils de Pallas, frère d'Égée, qui avaient cru que le roi n'aurait jamais de prospérité et qui avaient espéré régner un jour sur Athènes, conspirèrent pour abattre Thésée. Le héros réussit à les vaincre et à les massacrer tous. Il fut bannit de la ville pour ces crimes pendant une année.
Mais Athènes avait trop besoin Thésée pour la délivrer de l'effroyable tribut que lui imposait le roi de Crète Minos: sept jeunes gens et sept jeunes filles devaient, tous les sept ans, être envoyés dans l'île pour y être dévorés par le Minotaure. Thésée proposa immédiatement de délivrer sa patrie de cet impôt sanglant, et il s'embarqua avec les victimes. Parvenu en Crète, il séduisit Ariane, une des filles de Minos, et la jeune fille lui donna une pelote de fil grâce à laquelle le héros réussit à trouver son chemin dans le Labyrinthe, demeure du Minotaure, et put ainsi tuer à coups de poings le monstre endormi. Après avoir accompli cet exploit, qui devait lui valoir la reconnaissance de tout le peuple athénien, il enleva Ariane et reprit la route pour Athènes. Mais sur le chemin du retour, il abandonna Ariane dans l'île de Naxos, sans doute par ordre de Dionysos, qui désirait épouser le jeune femme. Attristé par cette séparation, mais fier de ses exploits, Thésée oublia de hisser la voile blanche comme son père le lui avait ordonné avant son départ. Égée scrutant la côte, aperçut les voiles noires du bateau et crut que son fils avait péri , de désespoir, il se précipita dans la mer qui porte à présent son nom.

Devenu roi, Thésée eut un rôle politique immense et bienfaisant. En réunissant les différentes bourgades, il assura l'unité de la cité. Il instaura de grandes fêtes : les Panathénées, et créa les jeux Isthmiques en l'honneur de Poséidon. Il institua un gouvernement stable et promulgua les lois sociales peu favorables aux riches et aux nobles. Mais le temps de ses prouesses n'était pas terminé. En compagnie de Pirithoos, roi des Lapithes, un de ses plus fidèles amis, il accompagna les Argonautesdans leur conquête de la Toison d'or, participa à la chasse du sanglier de Calydon et mit son ingéniosité au service des Sept Chefs en aidant Adraste à recouvrer les corps des héros morts à Thèbes. On retrouve cette humanité du héros dans la bienfaisante hospitalité qu'il accorda à Oedipe banni de son pays. Mais, de toutes ses aventures, la plus célèbre demeure celle qu'il opposa aux Amazones ; il réussit à leur enlever leur reine Antiope, malgré le siège qu'infligèrent à Athènes ces femmes guerrières et cruelles. De cette union devait naître Hippolyte. Après la mort d'Antiope, Thésée épousa Phèdre, qui lui donna deux fils, Acamas et Démophon.

Avec Pirithoos, il partit pour le royaume des Ombres afin de s'emparer de Perséphone. Sur la Terre, dans la cité abandonné par son roi, les intrigues se multiplièrent ; les nobles étaient irrités par les réformes démocratiques que Thésée avait imposées à la cité ; ils appelèrent les Dioscures à leur aide. Ceux-ci accoururent pour délivrer leur soeur Hélène, enlevée par Thésée et gardée par Acthra, ensuite pour placer Ménesthée sur le trône d'Athènes. Aux Enfers, pendant ce temps, Thésée et Pirithoos étaient accueillis avec une bienveillance feinte par Hadès et Perséphone, qui les invitèrent à s'asseoir à leur table. Ils ne purent se relever de leur siège, appelé "Chaise de l'oubli", parce qu'on y perdait la mémoire. Pirithoos devait rester fixer éternellement, tandis que Thésée, après de longs mois d'attente, était délivré par Héraclès. Mais l'état dans lequel il retrouva son royaume, après une si longue absence, l'incita à s'expatrier et à se retirer à Scyros chez le roi Lycomède, qui, après lui avoir manifesté des marques d'amitié, l'assassina traîtreusement. Une fois, pourtant, Thésée quitta le domaine de la mythologie pour entrer dans celui de l'histoire : les Athéniens affirmèrent l'avoir vu lors de la bataille de Marathon (490 av. J.-C.).

Femme et serpent à la fois, engendrée par Gaia et Tartare selon Apollodore.

Echidna vivait dans une caverne en Cilicie au pays des Arimes (ou dans le Péloponnèse) en compagnie de Typhon..
Malfaisante à cause de sa progéniture et parfois même dévoreuse d'infortunés voyageurs, elle devait être tuée par Argos aux-cent-yeux, qui l'avait surprise dans son sommeil.

Dans la région du Pont-Euxin on raconte qu'Héraclès, qui était en Scythie, aurait mis ses chevaux aux pâturages pendant la nuit et qu'au matin il ne les aurait pas retrouvés. Il aurait alors découvert Echidna dans sa grotte qui lui aurait promis de lui restituer ses chevaux à condition qu'il lui fasse l'amour. Manifestement Héraclès tenait beaucoup à ses chevaux puisque qu'il s'exécuta et Echnida eut trois fils du héros. Mais surtout elle passait pour avoir donné le jour avec Typhon aux créatures fabuleuses de la mythologie comme Chimère ou le Sphinx;
Monstre dont la mythologie en faisait le gardien des Enfers est le fils de Typhon et déchaîna, c'était un chien à trois, cinquante ou cent têtes, selon les auteurs;
Il est représenté avec une queue de dragon, et des têtes de serpent sur l'échine.
Il était enchaîné à l'entrée des Enfers et terrorisait les morts eux mêmes qui devaient l'apaiser en lui apportant le gâteau de miel qu'on avait placé dans leur tombe en même temps que l'obole pour Charon déposée dans la bouche.Mais Cerbère était aussi terrible pour les vivants qui essayaient de forcer la porte des Enfers comme Pirithoos et Thésée, qui cherchaient à enlever Perséphone.
Orphée le calma en lui jouant de la lyre, Psyché l'amadoua avec ses gâteaux comme un simple chien de compagnie, puis Enée lui jeta le gâteau soporifique préparé par la Sibylle. Héraclès seul, réussit à le dompter sans armes comme le lui avait demandé Hadès.


Il l'étouffa à moitié puis enchaîna Cerbère et l'amena à Trézène.
Eurysthée lui demanda de le renvoyer tout de suite aux Enfers tant il en avait peur.
Né de Typhon et d'echidna, ce monstre vivait dans une caverne près du lac de Lerne. Il avait le corps d'un chien et neuf têtes de serpent. Une seule de ces têtes était immortelle. Envoyé par Eurysthée pour tuer l'Hydre, Héracles accomplit alors le second de ses douze travaux. Le hero coupa d'abord une tête, mais aussitôt deux autres repoussèrent à la place. Aussi, avec l'aide d'Iolaos, son fidèle compagnon, Héraclès brûla les têtes de l'Hydre, trancha
celle qui était immortelle et l'enterra sous un lourd rocher ; puis il trempa ses flèches dans le sang du monstre afin de rendre leur blessure mortelle. On dit que ce sang entra dans la composition du philtre empoisonné que Nessus, en mourant, offrit à Déjanire et qui provoqua la mort d'Héraclès. On raconte encore que l'odeur pestilentielle qui s'exhalait du fleuve Anigros avait été provoquée par les flots de sang du monstre qui s'étaient déversés dans ses eaux.
Ixion s'unit avec une nuée que Zeus avait façonnée à la ressemblance d' Héra. Les Centaures naquirent. Ils offraient l'aspect monstrueux d'un buste d'homme terminé par un corps de cheval. Ils se nourrissaient de chair crue et vivaient comme des bêtes dans les forêts de Thessalie. Leurs moeurs brutales, leur amour immodéré du vin et des femmes les rendaient redoutables aux mortels. Seuls deux d'entre eux, Pholos et Chiron, se distinguaient de leurs semblables par une bonté et une sagesse exemplaires. Ils sont l'objet de légendes particulières. Quant à leurs congénères, on les voit, parfois, figurer dans les cycles héroïques. Ils interviennent, notamment, dans celui de Thésée : Pirithoos, roi des Lapithes, son compagnon d'armes, ayant l'idée néfaste d'inviter les Centaures à ses noces, ceux-ci s'enivrèrent et cherchèrent à violenter la jeune épouse, Hippodamie. Une mêlée générale s'ensuivit. Elle mettait aux prises les Centaures, armés de troncs d'arbres et de tisons enflammés, et les Lapithes. Ces derniers parvinrent à les mettre en fuite. Les Centaures furent alors contraints de se retirer aux abords du Pinde. Là, Héracles les pourchassa. Il blessa involontairement le généreux centaure Chiron, qui, pour ne pas souffrir trop longtemps, implora qu'on lui permît de mourir. Il parvint à trépasser en cédant son immortalité à Prométhée, Héraclès, en outre, étouffa le centaure Nessus, qui lui disputait une de ses femmes, Déjanire. Tous ces mythes, qui prêtent aux Centaures l'aspect d'hommes-chevaux, proviennent sans doute du fait que les Thessaliens, habiles dans l'art de l'équitation, semblaient, aux yeux des Grecs, identifier avec leurs montures.
Envoyé en signe de vengeance par Aphrodite, pour laquelle le roi Oenée avait omis de faire un sacrifice, cette monstrueuse bête ravageait le territoire de Calydon, tuant le bétail et terrifiant les habitants du pays. Le fils du roi, Méléagre, fit appel aux plus braves des héros de par toute la Grèce pour combattre ce fléau. Atalante, la seule héroïne de la chasse, porta le premier coup mortel à la bête, que Méléagre acheva. Celui-ci offrit à la chasseresse la peau de la bête en signe d'hommage et de reconnaissance, provoquant par ce geste la fureur des autres chasseurs.
Ces filles de Thaumas et de l'Océanide Electre, Aellô, Ocypétès, à qui l'on joignit plus tard Caelano, étaient considérées par Hésiode comme des femmes ailées à la belle chevelure, puis, peu à peu, la légende leur donna l'apparence de monstres épouvantables. Leur corps osseux de vautour, leur visage ridé, leur bec et leurs ongles crochus, l'odeur infecte qu'elles répandent sont autant de représentations sensibles de la sécheresse, de la famine et des épidémies, mais aussi l'image de monstres impossibles à rassasier, qui enlèvent les enfants et pourvoient en morts les Enfers. Les dieux ne les détruisent pas parce qu'ils se servent de leur méchanceté pour tourmenter les mortels, tel l'aveugle Phinée, dont elles ravissent ou souillent la nourriture. Chassées par les fils de Borée, Zétés et Calaïs, elles s'établirent dans les îles Strophades. Mais leur rôle infernal continue, et les Latins les assimilent la plupart du temps aux Furies, gardiennes du sombre Tartare.
Ce cheval ailé et magique, aussi rapide que le vent, naquit du sang de méduse, lorsqu'elle eut la tête tranchée par Persée. Il vécut, recherchant les fontaines. D'un coup de sabot sur l'Hélicon, il donna naissance, dit-on, à la source d'Hippocrène. Un jour qu'il s'abreuvait à la source de Pirène, sur l'Acrocorinthe, il fut dompté par Bellerophon. Ce dernier, monté sur le miraculeux coursier, multiplia les grandes prouesses. Il vainquit en particulier la Chimére. Mais l'orgueil le perdit. Porté par Pégase, il voulut monter aux cieux. Zeus le désarçonna. Seul, le cheval ailé atteignit le domaine des dieux, qui le placèrent parmi les constellations.
Comme cerbére et bien d'autres monstres, la Chimère est le produit difforme du monstre echidna et de typhon. Elle a la tête d'un lion et, ou d'une chèvre et la queue d'un dragon. Élevée par Amisodarès, roi de Carie, elle terrorisait tous les lieux d'alentour, vomissant des flammes et dévorant tous les êtres humains qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin. Comme il craignait que le monstre ne s'attaquât à ses sujets, le roi de Lycie demanda à Bellerophon de le délivrer d'un tel fléau. Celui-ci, monté sur le cheval Pégase, perça la Chimère de flèches plombées, dont le métal fondit à l'ardeur des feux qu'elle émettait : elle fut, de la sorte, brûlée à mort.
Lorsque Laios, roi de Thèbes, fut assassiné et remplacé par son beau-frère Créon apparut le (ou la) Sphinx qui aurait été envoyé par Héra (ou par Apollon) et qui ravagea les champs et dévora les habitants. Ce monstre femelle, qu'on peut ranger au nombre des divinités infernales, possédait toutes les caractéristiques de la race dont il était issu.

Installé sur une roche, le monstre posait une question aux voyageurs qui passaient. Ceux qui n'arrivaient pas à résoudre ses énigmes étaient immédiatement tués et dévorés. Oedipe décida d'affronter le Sphinx, qui lui donna à résoudre l'énigme suivante :

"Quel est l'animal qui a quatre pieds le matin, deux à midi et trois le soir ?"
"L'homme", répondit Oedipe sans hésiter "dans son enfance il se traîne sur ses pieds et ses mains, à l'âge adulte il se tient debout, il s'aide d'un bâton dans sa vieillesse."
Se voyant joué, le Sphinx se précipita du haut de son rocher et se tua.
Il ne faut pas confondre le (ou la) Sphinx de Thèbes avec son homonyme égyptien, le lion couché à tête humaine, symbole du dieu Hamarkhis (le soleil éclairant le monde).
Il existe deux personnages sous le nom de Scylla :

1) Après le meurtre de son fils Androgée par les Athéniens, Minos décida de se venger; il harcela l'isthme de Corinthe et mit le siège devant Mégare, gouvernée par Nisos l'Égyptien, père d'une fille, nommée Scylla.

Il existait une tour dans la ville. Scylla y montait souvent et jouait de la musique et lançait de petits cailloux. Depuis que la guerre avait éclaté, elle montait tous les jours au haut de la tour pour regarder la bataille.

Le siège de Mégare se prolongeait et Scylla connut bientôt tous les guerriers crétois par leur nom. Impressionnée par la beauté de Minos elle tomba malheureusement amoureuse de lui.

Une nuit, Scylla se glissa dans la chambre de son père et coupa la fameuse mèche d'or (ou pourpre) dont dépendaient sa vie et son trône, puis lui prenant les clefs de la ville, elle ouvrit la porte et se précipita dehors. Elle se rendit tout droit à la tente de Minos et lui offrit la mèche de cheveux en échange de son amour.

Minos cette nuit-là après avoir pénétré dans la ville et l'avoir pillée, s'unit à Scylla, mais il ne voulut pas l'emmener en Crète parce que le crime de parricide lui faisait horreur. Alors il la précipita à la mer.

2) En revanche dans le récit d'Homère, Scylla, fille de Phorcys et de Cratéis est présentée comme un monstre ayant dix (ou six) têtes munies de trois rangées de dents et dont le corps se terminait par douze pieds.

Sa taille était entourée de têtes de chiens hurlantes. Embusquée dans le détroit de Messine elle attendait les navigateurs imprudents.
A l'origine Scylla était une belle jeune nymphe qui ne ressemblait pas à ses frères et sœurs mais elle repoussait tous ses soupirants et en particulier le dieu marin Glaucos qui était fou amoureux d'elle. Ce dernier demanda à la magicienne Circé de lui fabriquer un philtre magique pour conquérir l'insensible Scylla.
Circé tomba amoureuse de Glaucos qui la repoussa et pour se venger elle transforma la belle Scylla en un monstre hideux qui enleva et dévora six compagnons d'Ulysse.
Plus tard elle fut changée en rocher et c'est ainsi qu'Enée la vit lors de son voyage.
Avertissement, conseil ou ordre d'un dieu, l'oracle permettait aux hommes de connaître la volonté des Immortels et de prendre des décisions en fonction de la réponse du dieu. Il était consulté dans un temple spécial, en un lieu auquel une légende avait généralement accordé un grand crédit. Les oracles de Zeus et d' Apollon demeurent les plus célèbres. L'oracle de Dodone, en Epire, exprimait, dans un bois sacré, par le bruissement des feuilles, la pensée de Zeus. Mais les servants du grand dieu interrogeaient également le vol des oiseaux ou le clapotis d'une fontaine. A Delphes, l'oracle d'Apollon (il en existait un autre à Didyme) fut fondé, suivant l'hymne homérique, en l'honneur d'Apollon Python, par le dieu lui-même après sa victoire sur le serpent Python. Il détrôna ainsi le très vieil oracle de Gaia, la Terre. Une sorte de confédération religieuse se forma autour du sanctuaire, et des jeux Pythiques furent institués pour sceller cette nouvelle union de tous les pèlerins venus entendre la Pythie. On venait demander à l'oracle des conseils aussi bien d'ordre politique que d'ordre personnel. On s'y purifiait d'un meurtre comme Oreste. On cherchait à connaître le nouvel emplacement d'une colonie. L'oracle était la preuve d'une soumission des mortels aux destinées divines, et dans les légendes jamais héros n'a réussi à s'y soustraire.

Les valkyries

Vierges guerrières et servantes d'Odin. Elles conduisaient les guerriers morts au combat au Walhalla . Les Valkyries, envoyées d'Odin, étaient les vierges guerrières qui accompagnaient Odin dans la Chasse Sauvage à la quête de héros morts au combat. Leur mission était de sélectionner les Einherjars pour les amener au Walhalla en vue du Ragnarok. Elles chevauchaient de superbes étalons nacrés qui étaient la personnification des nuages. Leur crinière mouillée répandait une rosée fertile sur terre et parfois ces chevaux emmenés leurs cavalières sur la mer où elles appelaient les marins pour qu'ils viennent les rejoindre.



Cependant cette version idyllique des Valkyries ne doit pas cacher leurs origines sanguinaires qui les présentent comme des créatures redoutables ivres de tueries et de carnages telles des amazones sauvages ou des déesses sanguinaires qui avaient plaisir à s'enivrer de la vision des membres arrachés et des blessures gorgées de sang. Et ces terribles vierges tuaient parfois elles-mêmes les guerriers afin de pouvoir les choyer au Walhalla !
Là, elles se présentaient comme des gracieuses vierges aux longs cheveux blonds coiffés en chignon. Elles étaient vêtues de larges et amples robes de cérémonies pour servir la viande et l'hydromel aux guerriers fatigués. Outre leur quête de guerriers, elles étaient aussi les messagères d'Odin et sur leurs chevaux ailés (ou parfois des cygnes, voire des dragons ailés)elles parcouraient les cieux, armées de lances et de casques , en armure; sur leurs traces se formaient parfois d'étranges lueurs, les "lueurs Nordiques", en fait, les aurores boréale

Dédale était le plus grand architecte crétois. Il aida Pasiphaé a assouvir sa folle passion pour le taureau blanc en construisant pour elle une carcasse de vache. Il fut plus tard contraint de construire le labyrinte destiné a enfermer le minautore. Lui et son fils Icare furent enfermés dans ce même labyrinte pour ne pas en révéler ses secret.
Il dit a son fils:"Terras licet" inquit "et undas obstruat:
et caelum certe patet; ibimus illac:
omnia possideat, non possidet aera Minos." »
« La fuite peut être entravée par la terre et par l'eau
mais l'air et le ciel sont libres, c'est par là que nous irons:
que Minos posséde tout, il ne posséde pas le ciel."
L'histoire raconte que Dédale avec de la cire et des plumes confectiona pour lui et son fils des ailes qui leur permit de s'évader. Mais durant le voyage Icare s'étant trop approché du soleil fit fondre la cire qui formait ses ailes et tomba dans la mer.
Le père affligé poursuivit sa route sans accident et atterrit en Sicile où il fut fort bien accueilli par le roi Cocalos.
Rendu furieux par cette fuite, Minos décida de retrouver Dédale. Pour y parvenir, il employa la ruse. Il fit proclamer partout qu'il accorderait une grande récompense à quiconque réussirait à passer un fil dans les volutes d'une coquille aux spirales particulièrement enchevêtrées. Dédale déclara au Roi de Sicile qu'il se faisait fort d'y parvenir. Il perça d'un petit trou l'extrémité de la coquille, fixa un fil à la patte d'une fourmi, introduisit la fourmi dans l'orifice, qu'il boucha. Quand la fourmi sortit enfin par l'autre extrémité dela coquille, le fil, bien entendu, l'avait suivie dans tous ses tours et détours.
«Seul Dédale pouvait imaginer pareil stratagème»,
dit Minos, qui se mit en route pour la Sicile afin de se saisir de l'architecte. Mais le roi Cocalos refusa de le livrer et dans la lutte qui suivit, Minos trouva la mort.
Fille d’Hélios, la belle Pasiphaé épouse le roi de Crète, Minos, et lui donne plusieurs enfants. Tout aurai pu être parafait sans l’obscure vengeances de Poséidon qui n’oubli pas que Minos ne lui a pas sacrifié le taureau blanc. Il rend la reine folle de passion pour le bovidé et cachée dans une carcasse de vache elle assouvit cet amour et donne naissance au Minotaure. Outré le roi fait enfermer la reine et son rejeton dans le labyrinthe de Dédale. Elle se venge de Minos en lui jetant un sort : il devient impuissant a la tromper.
Roi de Crète il est le fils de Zeus et d’Europe et il a une vocation civilisatrice qui débute fort mal. Pour la réaliser il implore Poséidon qui suscite un taureau sacré, blanc, naissant de l’onde. Minos le trouve si impressionnant qu’il le garde dans son troupeau, offrant une bête vulgaire en sacrifice au dieu de la mer. Mais celui-ci rend l’animal furieux et Minos doit faire appel aux services d’Héraclès pour calmer le monstre.
Plus tard il épouse Pasiphaé qui lui donne plusieurs enfants, dont Ariane et Phèdre. Poséidon n’a pas totalement assouvi sa vengeance, et il rend la reine amoureuse du taureau du sacrifice. Sa passion est torride. Dédale lui fabrique une carcasse de vache ou elle se cache. Le taureau s’unit a elle et vient au monde le Minotaure, a corps humain et tête bovine. Minos, effrayé par la crainte du scandale, fait construire le Labyrinthe par Dédale pour cacher Pasiphaé et son abominable rejeton.
Minos déclare la guerre au Grecs pour fournir a bon compte des proies humaines au Minotaure. Pour ce consoler de ses déboires conjugaux, il a de nombreuses aventures, mais Pasiphaé lui jette un sort. Malgré tout il passe pour un législateur avisé et deviendra après sa mort l’un des trois juges des enfers, avec Eaque et son frère Rhadamanthe.
Rhadamanthe, fils de Zeus (certains pensent d' Héphaïstos) et d'Europe, fut plus sage que Sarpédon et resta en Crète; il vécut en paix avec Minos et reçut un tiers des territoires d'Astérios. Renommé comme législateur, il était juste et vertueux, mais inexorable dans les peines qu'il infligeait aux méchants. Il rendait la justice chez les Crétois et chez les peuples de l'Asie Mineure. Tous les neuf ans, il se rendait à la caverne de Zeus et en rapportait une nouvelle série de lois; son frère Minos suivit cette coutume par la suite. Il légua le territoire de Crète à son fils Gortys qui donna son nom à la ville crétoise. Rhadamanthe légua aussi un territoire d'Asie Mineure à son fils Erythros; et l'île de Chios à Oenopion, fils d'Ariane, à qui Dionysos apprit le premier la manière de faire du vin; et Lemnos, à Thoas, autre fils d'Ariane.
Rhadamanthe, finalement, s'enfuit en Béotie parce qu'il avait tué un parent et vivait là en exil à Ocalée où il épousa Alcmène, mère d'Héraclès, après la mort d'Amphitryon. Mais d'aucuns disent qu'Alcmène épousa Rhadamanthe aux Champs-Elysées, après sa mort. Rhadamanthe, en effet, devint un des trois Juges des Morts, avec Minos et Eaque.
Fils du Titan Hypérion,et lui-même Titan. Dans son fabuleux chariot d'or, d'argent et de pierres précieuses fabriqué par le Dieu forgeron Héphaïstos, tiré par quatre chevaux crachant le feu. Hélios traverse chaque jour le ciel d'Est en Ouest et le soir, il plonge dans l'Océan entourant la Terre, pour d'autre, le soir venu, il allait se reposer sur l'île des Bienheureux. Depuis son chariot, Hélios voyait et entendait tout. C'est pour cela que dans l'Antiquité, les serments étaient jurés en son nom.
Il fut témoin de l'enlèvement de Perséphone par Hadès et c'est lui qui prévint Déméter la mère de Perséphone. Il prévint aussi Héphaïstos de l'infidélité d'Aphrodite avec Arès, le Dieu de la guerre.
Aphrodite pour se venger suscita chez Hélios un amour impossible avec la princesse pers Leucothoé. Il venait chaque soir la voir en prenant la forme de sa mère l'Océanide Clytia qui était elle-même passionnément amoureuse d'Hélios. Elle raconta au père de Leucothoé ce qui s'était passé. Furieux, celui-ci enterra vivante sa fille qu'Hélios tenta de sauver en la baignant de rayon de soleil et en l'aspergeant de nectar mais en vain. Le cadavre s'évapora et un bouquet de fleur d'encens poussa sur sa tombe. Clytia, la nymphe jalouse, se consuma d'amour et de désespoir. Elle fut changée en héliotrope, la plante dont la fleur suit le cours du soleil.
Le Dieu eut de nombreux enfants avec sa femme Perséis, parmi lesquels Pasiphaé, la magicienne Circé et Phaéton. Ce dernier, figure dans le plus célèbre des mythes concernant le Dieu que j'ai mis dans la partie mythe.

Hélios était particuliérement révéré sur l'île de Rhodes. En 290 av. J.-C., une statue le représentant ("Colosse de Rhodes") fut érigée dans le port de la ville de Lindos. Elle est considérée comme l'une des sept Merveilles du Monde Antique. Elle fut détruite par un tremblement de terre en 226 av. J.-C., alors qu'elle dominait le port d'une hauteur de 45 M.
C'est le fils d'Aristée et d'Autonoé, et le petit-fils de Cadmos qui n'est autre que le fondateur de la cité de Thébes.
Il reçut des leçons du plus grand des centaures qui n'est autre que Chiron, ainsi Actéon devint un excellent chasseur. Le probléme, c'est que c'était un homme, et il ne put s'empêcher de se vanter d'être un grand chasseur, ce qui agaça Artémis, une chose a ne pas faire les enfants, c'est un conseille.
Ce qui énerva aussi la Déesse, c'est qu'Actéon avait le projet d'épouser Sémélé la tante d'Artémis.
Donc, Actéon connut une fin tragique. Lors d'une pause durant une partie de chasse, il assista au bain de la Déesse Artémis et de ses nymphes. Pour le punir et aussi pour l'empêcher d'aller raconter ça à tous le monde, la Déesse le métamorphosa en cerf, et c'est sous cette forme qu'il fut peu après mis en pièce par ses propres chien de chasse.
Fils d'Hélios et de l'Océanide Clyméné, il fut élevé par sa mère, d'autres versions disent que c'est la nymphe Rhodé qui l'éleva. Sa mère l'éleva en Egypte. Il avait coutume de se vanter de son ascendance divine. Un jour, son ami Epaphos douta de sa filiation avec le Dieu et de lui prouver le contraire.
Phaéton questionna sa mère qui lui confirma quz son père était bien Hélios et elle lui indiqua l'endroit ou il pouvait le trouver. Phaéton alla donc jusqu'au palais étincelant de son père, décoré d'or, d'argent et d'ivoire qui se dresse à l'extrémité orientale du monde. Le Dieu fit un accueil chaleureux à son fils et ce dernier demanda à son père une preuve qu'il était bien son père. Hélios commis alors l'erreur de lui donner tout ce qu'il voudrait pour dissiper ses doutes et il jura donc sur le Styx (le fleuve infernal). Phaéton le pris aux mots et demanda à conduire le char solaire durant une journée. Le Dieu regretta tout de suite sa promesse mais il ne pouvait revenir sur sa parole. Il avertit donc son fils des dangers qu'il encourrait et des risques pour le monde car en effet seul Hélios est habilité à conduire le char et personnes d'autres pas même Zeus. Phaéton refusa de changer d'avis et fut donc conduit au char par son père.
Avant de s'envoler, Hélios donna ses dernières recommandations à son fils. Tout excité, Phaéton prit le départ mais perdit aussitôt le contrôle de son attelage. Le char dévia de sa route provoquant la panique parmi les constellations, puis s'approcha trés près de la terre faisant brûler des villes et des pays entiers par la chaleur solaire, les fleuves s'asséchèrent, les déserts se multiplièrent et la peau des Ethiopiens vira au noir. Saisie d'angoisse, Gaïa appela Zeus au secour. Ce dernier dut intervenir rapidement et frappa de sa foudre Phaéton. Ce dernier tomba dans le fleuve Eridan (le Pô actuel). IL fut enterré par les nymphes qui inscrivirent ces mots sur sa tombe:
"Ci-gît Phaéton, qui conduisit le char paternel. S'il ne put le diriger, du moins périt-il victime d'une noble audace."

Hélios fut si bouleversé par cette mort que la terre resta dans l'obscurité une journée entière.
Clyméné erra de par le monde, folle de chagrin. Les soeurs de Phaéton, les Héliades furent changées en peupliers et son parent et ami Cycnos (à ne pas confondre avec un autre Cycnos qui était le fils de Poséidon) se changea en cygne, ne cessant de pleurer de douleur. D'où l'expression le "chant du cygne".
L'un des Dieux les plus importants et les plus complexes de la Grèce, Dionysos, fils de Zeus et de Sémélé, naquit dans d'étranges conditions. Sémélé, en effet, poussée par la jalouse Héra, voulut voir son amant divin dans toute sa puissance. Aussitôt son corps fut consumé, et Zeus eut juste le temps d'arracher de ses entrailles le petit Dionysos, qu'il cacha encore trois mois dans sa cuisse afin qu'il pût naître à terme. Déguisé en petite fille et confié à Athamas et à Ino, le jeune dieu ne put cependant échapper à la colère d'Héra, qui frappa ses parents adoptifs de folie et l'obligea à fuir dans de lointain pays, où il fut métamorphosé en chevreau par Zeus. Puis, des Nymphes entreprirent son éducation.
Mais, parvenu à l'âge adulte, le dieu fut à son tour frappé de démence. Il erra dans le monde entier, introduisant dans chaque pays la culture de la vigne et la façon de faire le vin. On le vit ainsi parcourir l'Égypte, la Syrie, le Phrygie, où la déesse Cybèle l'initia à ses mystères. Délivré de sa folie, il pénétra en Thrace dans le domaine du roi Lycurgue, qui s'opposa à l'introduction du culte du dieu, enchaîne les Bacchantes et obligea Dionysos à s'enfuir chez Thétis. Peu après, le dieu délivra les Bacchantes et frappa Lycurgue de folie, puis rendit la terre de Thrace stérile. Pour apaiser le dieu, les habitants épouvantés écartelèrent leur roi. Ayant établi son culte dans tous les pays que baigne la Méditerranée, Dionysos, monté sur un char attelé de panthères, gagna alors l'Inde et, en compagnie d'une escorte de Silènes, de Bacchantes et de Satyres, y fit un voyage mystérieux. Revenu en Boétie, il tenta d'introduire son culte à Thèbes ; mais Penthée, le roi de la cité, voulut lui aussi s'y opposer. Il fut mis en pièces par sa mère Agavé, atteinte, elle aussi, d'une folie furieuse. Les Proétides, les filles du roi Proétos, qui n'avaient pas consenti à accueillir le dieu, sombrèrent également dans la démence et se répandirent dans la campagne en mugissant. Dionysos prit ensuite un navire pour se rendre à Naxos, mais l'équipage composé de pirates voulut le retenir prisonnier afin de le vendre comme esclave à leur prochaine escale. Dionysos manifestait aussitôt sa puissance en immobilisant le navire, en le remplissant de lierre et en faisant entendre des sons stridents de flûte. Les marins, épouvantés, se jetèrent tous à la mer, où ils furent changés en dauphins. Avant de monter dans l'Olympe pour y être reçu de plein droit dans l'assemblée des dieux, Dionysos alla ravir aux Enfers sa mère Sémélé et la transporta avec lui dans les cieux, où elle prit le nom de Thyoné.

Lié au vin et à l'ivresse, le culte de Dionysos s'étendit dans toute la Grèce, avec la culture de la vigne. Le dieu devint alors le symbole de la puissance enivrante de la nature, de la sève qui gonfle grains de raisins et qui est la vie même de la végétation. Entouré souvent de divinités des Bocages, il fut également vénéré comme un dieu des Jardins et des Bois. Élevé par les nymphes, il put prétendre aussi à être adoré comme un dieu de l'Eau, de l'élément liquide qui est la sève et la source primordiale et originelle de toute la vie. A l'époque classique, Dionysos prit l'allure du dieu de la Vie joyeuse, des jeux et des fêtes dont il aime à s'entourer au milieu des clameurs des Bacchantes ; il prit surtout ce caractère dans l'Empire romain sous le nom de Bacchus. Mais aussi important est le fait que les Grecs l'ont considéré comme le dieu protecteur des Beaux-Arts, en particulier de la tragédie et de la comédie, issues l'une et l'autre des représentations qui avaient lieu à l'occasion de ses fêtes. On ne saurait non plus négliger son rôle dans l'orphisme, où il fut identifié avec Zagreos.
Dans les ouvrages d'art, il a les traits d'un dieu jeune, le front et le corps entourés de lierre, de vigne et de grappes. Il est généralement accompagné par des cortèges de Ménades, de Thyades et de joueurs de flûte, qui portent le thyrse et se livrent à des jeux, à des danses frénétiques et à des transports désordonnés.

Fils de Glaucos et petit-fils de Sisyphe, Bellérophon dans sa jeunesse tua le tyran de Corinthe, Belléros. Banni de la cité pour ce crime, il s'exila chez Proétos, roi de Tirynthe, qui le purifia de son meurtre. Mais Sthénébée, l'épouse de Proétos, s'éprit du héros, qui la repoussa avec dédain. Dépitée, le reine l'accusa de tentative de viol : le roi la crut ; ne voulant toutefois pas tuer son hôte de sa main en raison des lois sacrées de l'hospitalité, il préféra charger son beau-frère Iobatès, roi de Lycie, de cette besogne, et il lui envoya Bellérophon avec l'ordre de le tuer. Or, Iobatès, tout comme Proétos et pour les mêmes motifs, n'osa pas lever la main sur le héros ; il lui demanda un certain nombre de services tous plus dangereux les uns que les autres. Bellérophon s'acquitta de tous avec zèle. Il réussit à dompter le cheval Pégase, grâce à des brides magiques offertes par Athéna. Il tua la Chimère. Il vainquit le peuple sauvage des Solymes et leurs alliées, les Amazones. Enfin, il mit un terme, par un massacre général, aux agissements d'une bande de pirates qui infestaient les côtes de Carie. Nullement reconnaissant de ces victoires, Iobatès monta une embuscade contre le héros. Or, les Lyciens furent tous tués jusqu'au dernier.
Comprenant enfin que Bellérophon était protégé par les Dieux et sans doute d'origine divine, Iobatès fit amende honorable, lui accorda la main de sa fille Philonoé, et, à sa mort, lui légua le trône de Lycie. Mais le héros, grisé par ses exploits, ne sut pas s'arrêter dans les limites décentes que les Dieux impartissent aux humains. Monté sur le cheval Pégase, il voulut gagner l'Olympe et devenir immortel. Foudroyé par Zeus et désarçonné, il retomba sur Terre, et se tua ; selon une autre version, il ne mourut pas, mais il erra par le monde, boiteux, solitaire et aveugle.


Fils d'Aeson, roi d'Iolcos en Thessalie, Jason était enfant lorsque son oncle Pélias détrôna son père. Il put s'échapper cependant et fut élevé par le centaure Chiron. Parvenu à l'âge adulte, il quitta le mont Pélion pour Iolcos, dans l'espoir de reprendre une revanche sur Pélias et de rétablir Aeson dans ses droits. En chemin, au bord d'une rivière, il rencontra une vieille femme sous les traits de laquelle se cachait Héra, et qui lui demanda de bien vouloir la porter sur l'autre rive. Après ce service, qui lui attira pour quelques temps les faveurs de la déesse, il s'aperçut qu'il avait perdu une de ses sandales. Or, un oracle avait prédit à Pélias qu'il lui faudrait se méfier de toute personne qui se présenterait devant lui déchaussée. Aussi, lorsque Jason arriva à la Cour, le roi usurpateur, à la vue de cet homme au pied nu, fut saisi de frayeur et le chargea, afin de l'éloigner, de mener à bien une expédition pour conquérir la Toison d'or, gardé par le roi de Colchide Aiétès. S'il réussissait, Pélias rendrait le royaume à Aeson.
Jason accepta et s'embarqua sur l'Argo avec les principaux héros grecs surnommés "les Argonautes". Avec l'aide de Médée, qu'il épousa, il put s'emparer de la Toison d'or et revenir à Iolcos, où il vengea son père, que Pélias, en son absence, avait tué. Mais, chassé par Acaste, il dut s'enfuir à Corinthe avec Médée. Là, il s'éprit de Créüse, la fille de Créon, et répudia Médée, qui se vengea en faisant périr sa rivale et en tuant ses propres fils. Deux versions content la fin de Jason : selon l'une, le héros se tua de désespoir à l'annonce de la mort de ses enfants ; selon l'autre, il mourut écrasé par la poupe du navire Argo.
Le roi de Thèbes, Laïos, inquiet de ne pas avoir d'héritier, alla consulter l' oracle de Delphes. Celui-ci prédit que le fils qui lui naîtrait tuerait son père et épouserai sa mère. Malgré ces fatales prédictions, un enfant naquit à la cour de Thèbes. Jocaste, sa mère, effrayée de la sentence de mort, l'abandonna sur le mont Cithéron, après lui avoir percé les chevilles avec une aiguille et les lui avoir liées avec une lanière. Des bergers recueillirent l'enfant ; ils l'appelèrent Oedipe ("pied enflé") et le présentèrent au roi de Corinthe Polybos, époux de Périboéa, qui, sans enfants, l'adopta avec joie et l'éleva comme son propre fils.
Un jour, un jeune corinthien apprit à Oedipe qu'il n'était qu'un enfant trouvé. Intrigué par cette révélation, Oedipe consulta l'oracle de Delphes, qui répéta l'horrible prédiction faite à Laïos : " tu tueras ton père et tu épouseras ta mère ". Persuadé que Polybos et Périboéa étaient ses véritables parents, Oedipe les quitta en hâte. Dans un défilé, non loin de Delphes, il croisa Laïos sans savoir que celui-ci était son père et, s'étant pris de querelle avec lui, il le tua en coupant le timon de son char. Ainsi s'accomplissait la première prédiction. Poursuivant sa route et parvenu aux portes de Thèbes, il rencontra le Sphinx, monstre terrifiant, qui posait une énigme aux voyageurs et les dévorait s'il n'obtenait pas de réponse. Oedipe sut trouver la bonne réponse et le Sphinx, dépité, se jeta du haut d'un rocher et se tua, délivrant ainsi le pays de la terreur. Accueilli à Thèbes comme un bienfaiteur, Oedipe fut nommé roi et épousa Jocaste, ignorant qu'elle était sa mère. Ainsi s'accomplissait la seconde prédiction. De cette union incestueuse naquirent quatre enfants, Etéocle, Polynice, Antigone, et Ismère, qui eurent tous une destinée tragique.
Quelques années plus tard, une peste s'abattit sur la ville, et l'oracle consulté répondit : " Il faut expulser de la ville le meurtrier de Laïos ". Contre ce meurtrier, c'est-à-dire contre lui-même, Oedipe, toujours dans l'ignorance de son crime, prononça une malédiction implacable. Mais bientôt les révélations embarrassées du devin Tirésias permirent au héros de deviner la vérité. De honte, Jocaste se pendit ; Oedipe se creva les yeux et, chassé de Thèbes, erra en mendiant dans la contrée, accompagné de sa fille Antigone, qui, seule, lui était restée fidèle. A la fin de sa vie, l'infortuné trouva asile en Attique, auprès de Thésée. A Colone, petit bourg non loin d'Athènes, les Erynies l'entraînèrent dans la mort. Toutefois, Thésée accorda une sépulture au corps de cette victime de la plus terrible des fatalités, car il était dit que le tombeau d'Oedipe serait un gage de victoire pour le peuple athénien.
Fils du roi de Thrace, Oeagre et de la Muse Calliope, Orphée est le plus grand poète légendaire de la Grèce. Comblé de dons multiples par Apollon, il reçut en cadeau du dieu une lyre à sept cordes, à laquelle il ajouta, dit-on, deux autres cordes, en souvenir des neufs Muses, les soeurs de sa mère. Il tirait de cet instrument des accents si émouvants et si mélodieux que les fleuves s'arrêtaient, les roches le suivaient, les arbres cessaient de bruire. Il avait aussi la faculté d'apprivoiser les bêtes féroces.
Les Argonautes se servirent de ses talents dans leur expédition. Par la douceur et la beauté de sa voix, il sut calmer les flots agités, surpasser la séduction des Sirènes et endormir le dragon de Colchide. Il voyagea en Egypte et s'initia aux mystères d'Osiris, dont il devait s'inspirer en fondant les mystères orphiques d'Eleusis. Au retour de l'expédition des Argonautes, il s'établit en Thrace, où il épousa la nymphe Eurydice. Un jour, le jeune femme, voulant échapper aux avances du berger Aristée, s'enfuit et, piquée par un serpent, mourut aussitôt.
Fou de douleur, Orphée obtint de Zeus la permission d'aller la retrouver aux Enfers et de la ramener sur Terre. Avec sa lyre, il calma le féroce Cerbère, apaisa un moment les Furies et arracha sa femme à la mort, mais à condition de ne pas la regarder avant d'avoir atteint le monde des vivants. Au moment où il parvenait aux portes de l'Enfer, il tournait la tête pour voir si Eurydice le suivait. Alors elle s'évanouit à ses yeux et pour toujours. Revenu en Thrace, Orphée voulut demeurer fidèle à son épouse disparue, et dédaigna l'amour des femmes de son pays, qui dépitées, mirent le poète en pièces. Sa tête jetée dans l'Hèbre fut recueilli à Lesbos.

Sa lyre fut placé par Zeus parmi les constellations à la demande d'Apollon et des Muses, qui, de leur côté, accordèrent une sépulture à ses membres épars aux pieds de l'Olympe.

Fruit des amours de Zeus et de Danaé, ce célèbre héros de l'Argolide fut, à sa naissance, placé avec sa mère dans un coffre, par son grand-père Acrisios, et abandonné sur la mer. Les flots les rejetèrent dans l'île de Sériphos, où régnaient Polydectès. Voulant séduire Danaé, le roi chercha à se débarrasser de Persée devenu adulte en lui demandant de rapporter la tête de la Gorgone.
Aidé par Hermès et Athéna, le héros contraignit les trois Grées, après leur avoir enlevé leur oeil et leur dent, à lui indiquer le chemin des Nymphes. Il y reçut le casque d' Hadès, qui rend invisible, tandis qu'Hermès et Athéna lui fournissaient des armes merveilleuses. Il put ainsi trancher la tête de Méduse, sans être vu par les autres Gorgones. Sur le chemin du retour; il délivra Andromède et l'épousa, malgré un complot fomenté par Phinée. Puis, avant de regagner Sériphos, il fit un détour par l'Afrique : le géant Atlas l'ayant mal accueilli parce que le héros était le fils de Zeus, Persée, en lui présentant la tête de Méduse, le pétrifia et le changea en la montagne qui porte son nom. Enfin à Sériphos même, la tête du monstre lui permit de délivrer sa mère Danaé, qui, poursuivie par les pressantes assiduités de Polydectès, s'était réfugiée dans un temple ; à leur tour, Polydectès et ses compagnons furent pétrifiés.
Cependant, Persée était soucieux de connaître son grand-père ; il désirait aussi revendiquer ses droits sur le royaume d'Argos. A son arrivée, Acrisios se souvint de la prédiction de l' oracle, d'après laquelle il serait tué par son petit-fils, et s'enfuit à Larissa chez les Pélasgiens. De passage également dans cette ville, Persée participa à des jeux funèbres. En lançant un disque, il frappa par mégarde un des spectateurs et le tua : c'était Acrisios. Lorsqu'il apprit l'identité de la victime, Persée rendit à son grand-père les honneurs funèbres, puis, n'osant revenir à Argos il céda à Mégapanthès, fils de Proétos, le royaume d'Argos, et il reçut en échange celui de Tirynthe.

Vénéré comme un demi- dieu, il fut, après sa mort, placé dans les cieux parmi les constellations.

Tirésias était un devin thébain, descendant de Evérès l'un des "hommes semés" par Cadmos. Sa mère était la nymphe Chariclo, compagne favorite d'Athéna, et les deux amies aimaient volontiers se baigner nues dans une source du mont Hélicon. Un jour, le jeune Tirésias était à la chasse non loin d'un lieu de cette source et voulant sans doute rejoindre sa mère, il s'approcha et surprit Athéna dans le plus simple appareil. La déesse lui mit la main sur les yeux et Tirésias perdit la vue. Chariclo, lui reprocha sa cruauté envers son fils, alors Athéna lui expliqua que tout mortel, qui voyait un dieu contre sa volonté, devait perdre la vue. Pour le consoler, Athéna purifia les oreilles du jeune homme, ce qui lui permit comprendre le langage des oiseaux et, ainsi de deviner l'avenir. Elle lui donna un bâton de cornouiller grâce auquel, il pouvait se diriger aussi bien que s'il avait des yeux. Enfin, elle lui accorda le privilège de vivre durant sept générations et même après sa mort son don de voyance persisterait.

Il existe d'autres récits sur la perte de la vue de Tirésias. Jeune homme, il se promenait sur le mont Cythéron en Arcadie lorsqu'il découvrit deux serpents entrelacés. Il se mit à les frapper de son bâton. La femelle périt mais il fut lui-même aussitôt métamorphosé en femme. Elle (Il) appartenait depuis sept ans au sexe féminin quand, toujours au cours d'une promenade, elle (il) tomba de nouveau sur deux serpents accouplés (une variante de la légende dit qu'il avait rencontré en fait chaque fois le même couple de serpents et qu'il n'en avait tué aucun). De nouveau, elle (il) les attaqua, tuant cette fois le mâle et faisant fuir la femelle. Alors elle (il) redevint un homme aussitôt.

D'autres versions ont cours, concernant l'acquisition de son don de devin. Un jour, une querelle s'éleva entre Zeus et Héra pour savoir qui, de l'homme ou de la femme, éprouvait le plus de plaisir en amour. Zeus prétendait que le plaisir de la femme était le plus intense. Héra n'en voulait rien croire. Tirésias fut choisi comme arbitre en raison de sa double expérience et il rapporta que la femme éprouve neuf fois plus de plaisir que l'homme. Vexée d'être contredite et de voir un secret trahi, Héra frappa Tirésias de cécité en raison de ce qu'elle jugeait être son "aveuglement". Zeus, qui ne pouvait pas réparer les dégâts causés par son épouse, consola Tirésias en lui accordant le don de prophétie et la compréhension du langage des oiseaux.

Tirésias exerça partout ses talents. Il avait sa demeure près de Thèbes et se faisait assister dans ses sacrifices par un adolescent. Avec Cadmos, il instaura le culte de Dionysos à Thèbes alors que Penthée, l'impie qui le rejetait malgré les avertissements du devin, fut mis en pièces par des Ménades déchaînées auxquelles s'était jointe sa propre mère.

Tirésias mit aussi en garde Oedipe contre le destin qu'il osait affronter. Lorsque les Sept Chefs se liguèrent contre Thèbes et son roi Etéocle à l'appel de Polynice, il annonça que la ville serait sauvée par le sacrifice à Arès d'un jeune homme: Ménécée se dévoua en se jetant dans l'antre d'un dragon. Après la défense victorieuse de Thèbes, il prescrivit à Créon, le régent, "d'enterrer les morts et de déterrer les vivants". Créon s'exécuta trop tardivement : il se résigna à ensevelir Polynice mais Antigone s'était déjà pendue dans le caveau où on l'avait enfermée, son fils, Hémon, s'était suicidé, ainsi que son épouse, Eurydice. Enfin, lors de l'expédition des Épigones, les successeurs des Sept Chefs, il annonça cette fois que Thèbes serait vaincue et conseilla au fils d'Etéocle, Laodamas, d'évacuer les habitants à la faveur de la nuit.

On dit que Tirésias mourut précisément le jour de la prise de Thèbes pour avoir bu l'eau de la fontaine de la nymphe Telphousa (à Haliarte). Une autre version de sa mort dit qu'il fut d'abord prisonnier des Épigones et qu'il fut conduit à Delphes avec sa fille Mantô pour y être consacré à Apollon. Il serait mort en cours de route (ou à Delphes). Une autre tradition encore rapporte qu'il suivit Mantô à Colophon, en Asie Mineure où il mourut. Il eut des funérailles solennelles célébrées en présence du devin Calchas et de nombreux autres prophètes. Sa réputation ne s'éteignit pas avec sa vie. La magicienne Circé envoya Ulysse consulter son âme aux Enfers. Il était en effet le seul qui eût conservé après sa mort son don (accordé par Zeus ou par Athéna, ou encore par Perséphone) de devination. Ulysse sacrifia une brebis noire dont il lui fit boire le sang et Tirésias lui révéla tout ce qui devait encore lui arriver dans son existence.

 

 

Il personnifiait le ciel.
D'après la Théogonie d'Hésiode, Ouranos était le fils de Gaia (la terre-Mère) qui s'unit à lui pour engendrer les Titans, les Cyclopes, les Géants, et un grand nombre de dieux. Mais haïssant ses enfants, il jeta ses enfants révoltés, les Cyclopes, dans le Tartare, sombre lieu du monde souterrain qui se trouve aussi éloigné de la terre que la terre l'est du ciel; Si on y jetait une enclume, elle mettrait neuf jours pour en atteindre le fond.

Pour se venger, la Terre-Mère, persuada les Titans d'attaquer leur père et c'est ce qu'ils firent, sous la conduite de Cronos, le plus jeune des sept qu'elle arma d'une faucille en silex. Ils surprirent Ouranos dans son sommeil, et ce fut avec la faucille en silex que l'impitoyable Cronos le châtra; s'emparant des organes génitaux de la main gauche (qui a été depuis lors de mauvais augure), il les jeta, ainsi que la faucille dans la mer près du cap Drépanon. Mais des gouttes de sang s'écoulant de la blessure tombèrent sur la Terre-Mère et elle donna naissance aux trois Erinnyes. Les Titans alors relâchèrent les Cyclopes du Tartare et confièrent la souveraineté de la terre à Cronos.

Mais Cronos ne fut pas plutôt maître du pouvoir suprême qu'il relégua de nouveau les cyclopes dans le Tartare avec les géants aux cent bras, et, prenant pour épouse sa sœur Rhéa, il régna sur l'Elide.